Djinns

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Algérie, 1960. Une section de paras français est envoyée à la recherche d'un avion disparu dans le désert algérien. L'épave de l'avion est rapidement localisée, mais il n'y a aucun survivant, juste une mallette estampillée "secret défense". Prise d'assaut par des soldats ennemis, la troupe trouve refuge dans une étrange citadelle abandonnée. Malgré les mises en garde de la Gardienne des lieux, ils réveillent les Djinns, les esprits maléfiques du désert.

QUAND T’ES DANS LE DESERT…DEPUIS TROP LONGTEMPS

Le mélange des genres est un exercice périlleux: souvenez vous de Christophe Gans et de son Pacte des loups qui, malgré d’excellentes qualités, avait laissé plus d’un spectateur dubitatif. Et aujourd’hui, c’est à Hugues et Sandra Martin de s’y coller et de vouloir mélanger l’aventure (un peu), le film de guerre et le fantastique, le tout dans un premier degré plutôt courageux puisque que le couple se sert d’un point de départ réel : la guerre d’Algérie, pour balancer leur « histoire de fantômes arabes ». Un vrai choix couillu donc. Sauf qu’en essayant de jouer sur plusieurs tableaux, les réalisateurs/scénaristes finissent par ne plus savoir sur quel pied danser (le film hésitant en permanence à se choisir une vrai ligne conductrice) et échouent à donner du corps à leur histoire comme à instaurer une atmosphère digne de ce nom. Dans ces cas-là, difficile d’accrocher le spectateur. Et si, en plus d’un script balbutiant, certaines pistes sont amorcées pour ne jamais trouver de résolution (à quoi sert donc le personnage de Saïd Taghmaoui ?), on en vient très vite à se demander ce que nous raconte le film et on finit par rester sur sa faim. Pourtant Djinns n’est pas exempt de qualités : le côté choral de l’affaire laisse le temps à chaque personnage d’exister, le film a l'intelligence de ne pas se reposer que sur ses effets, jouant aussi bien sur la suggestion, et l’on sent clairement de très louables intentions derrière le projet. Mais un manque de maitrise, de substance et d’audace empêchent d’aboutir à une œuvre totalement maitrisée. La prochaine fois peut-être ?

par Christophe Chenallet

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