Divorces
France, 2009
De Valérie Guignabodet
Scénario : Valérie Guignabodet, Franck Philippon
Avec : Pascale Arbillot, Juliette Arnaud, Brigitte Catillon, François-Xavier Demaison, Mathias Mlekuz, Zinedine Soualem
Photo : Pierre Gill
Musique : Nicolas Errera
Durée : 1h40
Sortie : 14/10/2009
Valentine et Alex sont mariés, avocats tous les deux, spécialistes des affaires familiales. Dans l'exercice de leur profession, ils défendent le divorce du XXIème siècle : à l'amiable, dans la sérénité et le respect de l'autre, de préférence en garde alternée et en la famille recomposée, loin des vases casés et des atroces scènes de ménage de la génération précédente. Jusqu'au jour où, par faute d'un banal adultère, leur couple vole en éclats. Et la réalité du divorce les rattrape : fini les beaux discours, place à la guerre.
LA GUERRE DES ROSE
Même s’il ne s’agit pas de la suite de Mariages !, Valerie Guignabodet retrouve l’univers de son seul succès concret (une manière d'assurer ses arrières et prétendre ramener deux millions de spectateurs supplémentaires à sa filmographie?), et poursuit avec son habituel faux ton de comédie dramatique pour mieux rebondir sur cette grande affaire du siècle, le divorce, comme son nom l’indique. Enchainant situations comiques et/ou pathétiques pour personnages en pleine désarticulation avec aisance et guidé par des comédiens principaux convaincants, le film poursuit son fil rouge tout du long, roule tranquillement sur les rails du classique et du sans surprise et arrive à destination sans secousses réelles pour le spectateur. Car c’est un peu cela le cinéma de Guignabodet : du cinéma « force tranquille », du cinéma composé de propos prétendument forts et de dialogues censément percutants mais finalement usés parce que rabâchés à tout va et ne faisant que souligner des acquis sociaux limite clichés. Bien sûr, ça ne fait de mal à personne que d’avoir une petite piqûre de rappel de temps à autre, mais gageons que ça ne fait pas non plus avancer le schmilblick. Pour ce genre qui ambitionne un poil de taper dans le social, tout ça fait un peu tache au final. Pas grave, le film remplira parfaitement son contrat de divertissement prime time pour une soirée théma-plateau repas-débat télé qu’affectionne tant la ménagère de moins de 50 ans. Et pour peu qu’elle ramène des copines, la soirée sera gagnée. Mais ça ne nous empêchera pas de penser qu'à l'époque, Monique en avait un peu plus dans le slip.