The Divide
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États-Unis, 2010
De Xavier Gens
Avec : Rosanna Arquette, Michael Biehn, Milo Ventimiglia
Photo : Laurent Bares
Durée : 1h50
Quand une explosion cataclysmique ravage la ville de New-york, huit personnes se réfugient dans le sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves déclinantes d'eau et de nourriture. Soudain, des hommes en combinaison pénètrent dans l'abri et font feu sur ses occupants. Eva, la seule jeune femme du groupe, va devoir s'endurcir pour survivre à cette menace extérieure.
LOFT STORY
"8 personnages coupés du monde et filmés dans un bunker de 100 mètres carrés, filmés par une seule caméra et quelques micros. À la fin de l'aventure il n'en restera qu'un seul. Qui sera le survivant idéal?". Une situation qui apprend la vie en communauté, qui pousse les caractères dans leurs derniers retranchements et blablabla et blablabla. Troisième long-métrage pour Xavier Gens (Hitman, Frontière(s)) et pourtant il se dégage de ce The Divide comme l'impression d'assister à un premier film avec ce qu'il contient à la fois d'erreurs de débutant mais avec tout autant de qualités frondeuses et volontaires. Un mal pour un bien? Pas sûr! Car il faut d'abord composer avec tout un tas de problèmes de rythme (le film peine vraiment à trouver sa vitesse de croisière et il faut attendre la dernière demi-heure pour être vraiment happé par l'histoire), de construction laborieuse (le script met un temps fou à se focaliser sur un véritable enjeu, une véritable intention) et de questions restant sans réponses (qui sont finalement ces hommes en combinaisons et quelle est la nature de leurs expériences?). Bref on patauge longtemps dans la gadoue avant de commencer à s'intéresser à l'ensemble. Mais c'est déjà trop tard… D'autant que la caractérisation outrancière des personnages n'aide pas non plus à l'identification.
Mais force est de constater que Gens croit à fond dans son histoire et se donne corps et âme (l'approche carpenterienne n'est pas inintéressante) pour la faire vivre jusqu'au bout. Malheureusement pour lui (et pour nous) cela reste bien insuffisant pour générer autre chose qu'un ennui poli. 10 ans après les événements du 11 septembre, on était un peu en droit d'espérer un huis clos plus puissant, une étude des mœurs et une montée en tension plus efficaces pour une histoire pas si banale que ça au final, ou même un bon gros film de série B bien assumé. Mais en l'état The Divide est bien trop peu passionnant/convaincant pour emporter la plein adhésion. Dommage.
