Etrange Festival: The Distance
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Un artiste se rend dans une station électrique abandonnée en Sibérie afin de comprendre le mystère de la mort du poète Vasily Lebedev, son ancien maître. Pour cela, il sera aidé par un trio de nains télékinésistes...
TROP LOIN POUR TOI
"Tarkovski, Buñuel et Dupieux": les références écrasantes trouvée dans le catalogue de l’Étrange Festival promettent beaucoup au sujet de The Distance. Le second long métrage de l'Espagnol Sergio Caballero, primé à Rotterdam en 2010 avec Finisterrae, est plutôt, selon nous, une parodie de ces cinéastes avec une conception Kamoulox de l'étrange qui tourne très rapidement à vide. Avec ses nains en slip qui parlent russe et communiquent par l'esprit avec des taiseux germanophones au visage couvert de terre glaise, The Distance porte sa bizarrerie en étendard, non pas comme un moyen mais une fin. Le long métrage (filmé sans scénario, et ça se voit) empile sans tension ses scènes curieuses, regarde ses personnages comme des bêtes de cirque, jusqu'à devenir totalement autiste et artificiel. Crispant et d'un ennui mortel, il semble à cheval entre l'art vidéo et le cinéma expérimental, tout en étant une caricature des deux. Mi-caprice mi-arnaque et totalement tête à claques, The Distance nous sort royalement des yeux.
