Le Diable s'habille en Prada
The Devil Wears Prada
États-Unis, 2006
De David Frankel
Scénario : Aline Brosh McKenna d'après le livre de Lauren Weisberger
Avec : Simon Baker, Emily Blunt, Adrian Grenier, Anne Hathaway, Meryl Streep, Stanley Tucci
Photo : Florian Ballhaus
Musique : Theodore Shapiro
Durée : 1h49
Sortie : 27/09/2006
Andrea Sachs, tout juste diplômée de l'université, compte faire carrière dans le journalisme. Mais avant d'avoir le job de ses rêves, la voilà - malgré sa dégaine - assistante de la rédactrice en chef DU magazine de mode Runway, Miranda Priestly. Elle qui ne connaissait rien à la mode va devenir du jour au lendemain une bête de travail ne refusant rien à sa patronne redoutée de tous, un véritable tyran sur talons aiguilles.
HEAD OVER HEELS
A l'instar du Journal de Bridget Jones ou du Journal d'une baby-sitter, le best-seller de Lauren Weisberger ne pouvait rester longtemps inexploité au cinéma. Quelques membres de l'équipe de la série culte Sex & the City furent donc engagés, à la réalisation et à la direction artistique, pour donner vie à cette fiction largement vécue qui épingle la rédactrice du Vogue américain, Anna Wintour, reconstitution de bureau à l'appui. Un long métrage typiquement girly en résulte donc, un vrai rêve de jeune fille sur grand écran, voyant d'ailleurs rempiler la pretty woman Anne Hathaway dans le genre, après Princesse malgré elle et sa suite. Mais si le film est à réserver strictement aux fashionistas ou aux fans de comédies roses et légères, il est plaisant de voir une adaptation réussie et meilleure que l'œuvre originale. Exit la meilleure amie alcoolique et nympho ou le petit ami-nounours en guimauve: le scénario fait la part belle à l'évolution d'Andrea et surtout au jeu fin et toujours juste de Meryl Streep. Boss impitoyable faisant et défaisant les carrières à l'envie, toujours munie des tenues et accessoires les plus chics, l'actrice se veut séduisante et toute-puissante, jouant de sa voix douce et de son regard d'acier. L'histoire est ainsi agréablement remaniée pour être plus digeste, seule la fin à la morale trop lourdaude venant gâcher le défilé soyeux du film.