Destination Finale 4
The Final Destination
États-Unis, 2009
De David R. Ellis
Scénario : Eric Bress
Avec : Bobby Campo, Shantel VanSanten, Nick Zano
Photo : Glen MacPherson
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h22
Sortie : 26/08/2009
Alors que Nick et ses amis s'apprêtent à s'amuser devant une course automobile, celui-ci a une prémonition horrifiante : un terrible concours de circonstances va aboutir à la mort de nombreuses personnes. Nick parvient à convaincre ses amis de quitter les tribunes juste avant la réalisation de son effroyable vision... Persuadé d'avoir échappé à la mort, le groupe d'amis semble avoir une seconde chance, mais malheureusement pour eux, ça ne fait que commencer.
LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS
Après un premier épisode au concept inventif, renouvelant un peu le genre du slasher avec un scénario efficace, la saga Destination Finale avait abandonné par la suite toute ambition scénaristique pour se contenter d'offrir un "ride" enquillant les morts toutes plus fun et gore les unes que les autres. Les chapitres de la franchise allant par paires, le troisième film - repris par l'équipe originale de James Wong & Glen Morgan - tentait de renouer, en vain, avec une vocation dans l'écriture plus poussée que celle, inexistante du deuxième opus. Néanmoins, c'est ce dernier qui reste le plus mémorable de la série avec son monumental carambolage meurtrier. On pouvait alors se réjouir de voir l'association du réalisateur David R. Ellis et du scénariste Eric Bress rempiler sur ce quatrième (et dernier, selon le producteur) tome de la licence. Alors que l'on craignait une suite redondante et convenue (avec l'inévitable 3D) d'une franchise qui allait en déclinant, ce nouvel essai s'impose probablement comme le plus illustratif du caractère de pur film d'exploitation qu'a la série. Aucune scène n'arrive à la cheville du carambolage, mais les morts savent se faire plus créatives que dans le précédent, qui n'arrivait même pas à exploiter un décor universellement flippant (le parc d'attractions) alors qu'ici, Ellis parvient à exploiter des décors du quotidien (coiffeur, piscine, lavage auto, escalator) pour mieux y insuffler de la tension. A ce titre, la scène chez l'esthéticienne est assez jubilatoire dans l'appréhension croissante qu'elle éveille chez le spectateur. Le réalisateur, habitué de la série B (Cellulaire, Des serpents dans l'avion), a compris que dans cette franchise-là, mise à mort rime avec mise en scène, et il s'en donne à cœur joie, que ce soit dans l'anticipation, dans la surprise, dans la fausse piste, etc. Et il y a toujours autant un plaisir de la mort torturante qui tache, ce qui, en 3D, se fait particulièrement jouissif.