Destination finale 2
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Final Destination 2
États-Unis, 2003
De David R. Ellis
Scénario : Eric Bress, J. Mackye Gruber
Avec : Terrence Carson, Johnathan Cherry, A.J. Cook, Michael Landers, Ali Larter, Tony Todd
Durée : 1h30
Sortie : 09/04/2003
Après avoir eu la vision d'un catastrophique carambolage sur l'autoroute, Kimberly va empêcher la mort de plusieurs personnes que la Mort va tenter de rattraper...
À première vue, on pourrait condamner d'avance cette suite qui ne reprend presque aucun membre de l'équipe originale, autant devant que derrière la caméra. Il y a trois ans, James Wong et Glen Morgan, transfuges des X-Files nous avait offert une très sympathique série B au pitch original. Aujourd'hui, c'est David Ellis, réalisateur de seconde équipe sur The Matrix Reloaded, qui prend en main cet épisode en apparence totalement détaché de son prédécesseur. Or la transition est autrement plus réussie. Destination finale 2 ne retient en fait du premier que son concept initial: la Mort, tel un destin inexorable, lie les divers éléments de notre environnement en vue de nous éliminer, purement et simplement. De ce point de départ, le volet précédent bâtissait une tension constante en faisant de l'objet le plus anodin de notre vie quotidienne une arme fatale.
Plutôt que de réitérer l'exploit, ce deuxième opus choisit d'abandonner l'atmosphère au profit de l'horreur jouissive. En multipliant les menaces environnantes, le scénario augmente les possibilités de morts toutes plus élaborées les unes que les autres, qui finissent par se produire au grand plaisir du public. On jubile devant la surprise constante, malgré l'inévitabilité des évènements, et aussi face aux hectolitres de sang que les auteurs n'hésitent pas à déverser à l'écran. Au-delà de cette satisfaction primaire, l'intrigue reste très basique (même si elle lie assez intelligemment les personnages à ceux du tome précédent), servant de simple prétexte. Les acteurs font acte de présence tant ils sont handicapés par les dialogues banals qu'on leur a attribués. Cependant, l'ambition du film ne réside pas là, même si on pourrait préférer un véritable thriller comme le premier, et l'entreprise est de bonne facture, faisant de ce deuxième long métrage un petit film d'horreur tout aussi sympathique.
