Désaccord parfait
France, 2005
De Antoine De Caunes
Scénario : Antoine De Caunes, Jeanne Le Guillou, Peter Stuart
Avec : Simon Kunz, Isabelle Nanty, Charlotte Rampling, Ian Richardson, Jean Rochefort, James Thiérrée
Photo : Pierre Aïm
Musique : Steve Nieve
Durée : 1h31
Sortie : 08/11/2006
Alice, Louis... Deux personnalités hors du commun. LE couple choc et glamour des années 70. Le réalisateur et sa muse. Sauf que le fameux couple mythique ne s'est pas revu depuis trente ans. Pire, même: ils ont tout fait pour ne pas se revoir, après une séparation aussi brutale qu'incompréhensible. Alors quand le moment de leurs retrouvailles arrangées est arrivé, c'est dire si ce n’est pas du tout de leur goût.
L’ENTENTE CORDIALE ?
Après le thriller fantastique Les Morsures de l’aube et l’historique et romanesque Monsieur N. , Antoine De Caunes se tourne cette fois-ci vers la comédie. Après tout pourquoi pas puisque c’est dans ce registre qu’il excellait lorsqu’il officiait à la télé. Sauf que cette fois-ci, sa comédie est loin, très loin même, de toute les absurdités nonsensiques et autres pitreries dont il s’était fait le maître d’armes pour toute une génération. Comédie légère teintée de romantisme à la sauce 50’s, Désaccord parfait semblait pourtant partir sous une très bonne étoile: des comédiens excentriques et toujours partants pour laisser parler leur folie (un Jean Rochefort fou furieux et une Charlotte Rampling roublarde), une situation initiale propice au numéro d’artistes et aux pires vacheries textuelles ainsi qu’un contexte anglais qui laissait présager un humour froid et cynique. Bref, le film avait tout pour jouer dans la cour de La Guerre des Rose (Danny De Vito, 1989) à la sauce british. Sauf que la fantaisie première a vite fait de laisser sa place à un romantisme facile et sans surprise, et qu’il faut tout le panache de Rochefort pour nous laisser accepter un tel revirement de situation sans ciller de déception. Dommage donc d’assister à ce "tourbillon de la vie" entre deux anciens amants, quand on voit à quel point la première partie entre le créateur et son égérie est d’un régal rarement proposé.