Des serpents dans l’avion

Des serpents dans l’avion
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Des serpents dans l’avion
Snakes on a Plane
États-Unis, 2006
De David R. Ellis
Scénario : David Dalessandro, John Heffernan
Avec : Rachel Blanchard, Samuel L. Jackson, Julianna Margulies
Durée : 1h41
Sortie : 30/08/2006
Note FilmDeCulte : ****--

Pour empêcher un jeune homme de témoigner contre lui, un criminel truffe l’avion qui transporte le témoin de serpents venimeux. Heureusement, l’agent du FBI Nelville Flynn est à bord.

SLASH'S SNAKE PIT

Tout le monde connaît plus ou moins la petite histoire derrière Des serpents dans l’avion: un titre (un temps modifié afin de paraître plus sérieux) qui amène Samuel L. Jackson à signer sans lire le script, puis bénéficie d’un culte inattendu sur le net avant de générer un buzz amenant le studio à ressortir le portefeuille afin de tourner de nouvelles scènes, plus sanglantes et plus sexy, conférant au film la classification R (interdit au moins de 17 ans non-accompagnés). La démarche derrière l’entreprise, du pitch aux rajouts, en passant par le titre, sentait fort l’exploitation pure. Un point de départ énorme, propice à en donner au spectateur pour son argent, et c’est parti. Une fois de plus, le nom de New Line au générique n’est pas étonnant, seulement ici il ne s’agit pas de l’un de leurs petits films de genre au scénario bien ficelé (Fréquence interdite, L’Effet papillon) mais plutôt d’une série B dans la lignée de Destination finale 2 (déjà signé David R. Ellis) où les morts jouissives se suivent et ne se ressemblent pas. Ainsi débute le récit, après une exposition longuette permettant cependant de présenter quelques personnages archétypaux et bien antipathiques qu’on ne peut donc que vouloir voir mourir. Si le film met un certain temps à démarrer, il va crescendo dans son parti pris et, après quelques premières attaques simplettes, plonge dans le chaos à bord, faisant fi du réalisme pour s’aventurer sur le terrain des films décomplexés où l’on se munit d’un plateau comme bouclier et d’un tesson de bouteille et d’une tige comme lance improvisée. On voit clairement où sont les ajouts (notamment en ce qui concerne la réplique culte de Jackson, très mal introduite) et il ne faut rien attendre du scénario mais on ne peut dire que le film se fout du spectateur tant le n’importe quoi est assumé. Après Cellular, Ellis suit son petit bonhomme chemin avec un troisième long fun. Des serpents dans l’avion est-il à la hauteur de la hype? Impossible. Mais pendant 1h41, il remplit son cahier des charges.

par Robert Hospyan

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