La Dernière Maison sur la gauche
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The Last house on the left
États-Unis, 2009
De Dennis Iliadis
Scénario : Adam Alleca, Carl Ellsworth
Avec : Garret Dillahunt, Tony Goldwyn, Riki Lindhome, Martha MacIsaac, Aaron Paul, Sara Paxton, Monica Potter, Spencer Treat Clark
Photo : Sharone Meir
Musique : John Murphy
Durée : 1h40
Sortie : 22/04/2009
Les Collingwood possèdent une maison isolée, sur les berges d'un paisible lac. C'est là, qu'un soir, leur fille Mari et sa copine Paige se font enlever par un psychopathe évadé, Krug, sa compagne Sadie, son frère Francis et son fils, Justin. Laissée pour morte, Mari tente désespérément de contacter ses parents, John et Emma, qui sont sa dernière chance de survie. Elle se réfugie dans une cachette qu'elle croit sûre, mais la bande l'y retrouve, et le cauchemar reprend de plus belle. Sitôt informés du drame, John et Emma Collingwood se rendent sur place, prêts à toutes les extrémités pour sauver Mari. Les tortionnaires de leur fille maudiront à jamais le jour où ils échouèrent dans "la dernière maison sur la gauche".
HOME SWEET HOME
Quoi que l’on pense de l’original de Wes Craven (le film possède autant de défenseurs que de détracteurs), personne ne peut nier son importance dans le cinéma de genre et plus précisément dans celui que l’on nomme rape and revenge. Avec la mode des remakes des classiques de l’horreur, cette Dernière Maison sur la gauche se drape aujourd’hui du cachet moderne de la réalisation et oublie l’image sale (certes due aux conditions de tournage) si efficace de l’original, qui donnait toute son atmosphère poisseuse à l’histoire. Mais cette nouvelle version supervisée par Craven et Sean Cunningham n’est pas non plus le remake insipide que l’on pouvait craindre. Bien sûr le modernisme ne sied pas forcément à l’ensemble. Évidemment, et malgré quelques efforts, le film manque de crudité pour que cela fasse vraiment mal; ici, la revanche prend une tournure moins féroce. Et avec un casting de gueules qui perd de son côté animal - et même le compositeur John Murphy ne se foule pas puisqu’il ressort ses chutes de 28 jours plus tard et Sunshine -, c’est clair que le malaise ne sera pas présent, en tout cas pas de manière franche et pure. Et pourtant, cette version 2009 arrive quelque peu à exister. Car Dennis Iliadis refuse de profiter du confort offert par ce genre de productions (c’est souvent sur les tournages cheap que l’on use d’idées habiles pour rester percutant) et tente de se donner quelques moyens pour nous faire croire à cette vengeance logique. Pas trop de concessions (même si l'on a connu plu cru comme viol), pas d’hémoglobine plus que de raison (les coups portés ne donnent pas lieu à d’improbables geysers), pas d’images surléchées et trop clipesques non plus. Non, Iliadis n’est pas là pour faire un nouveau PG-13, et cette envie se fait réellement sentir. Le film possède même un petit cachet qui lui donne une certaine viabilité (toutes proportions gardées). Alors, devant le résultat final, on ne peut pas dire que ce remake fasse partie des meilleures réadaptations modernes comme Massacre à la tronçonneuse ou La Colline à des yeux mais il ne rentre pas non plus dans la case du produit bouseux et inconsommable à la Amityville. Tant mieux pour lui.
