Le Dernier exorcisme
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
The Last exorcism
États-Unis, 2010
De Daniel Stamm
Scénario : Huck Botko, Andrew Gurland
Avec : Iris Bahr, Ashley Bell, Patrick Fabian, Louis Herthum, Caleb Jones
Photo : Zoltan Honti
Musique : Nathan Barr
Durée : 1h27
Sortie : 15/09/2010
Quand il arrive dans une ferme, le révérend Cotton Marcus s’attend à réaliser un simple exorcisme sur un fanatique religieux troublé. Cependant, il est contacté en dernier recours pour aider une adolescente, Nell, possédée par un démon. En arrivant à la ferme, l’exorciste se rend vite compte que rien n’aurait pu le préparer au mal qu’il va affronter alors qu’il s’apprête à filmer un documentaire avec toute une équipe de tournage. Il est cependant trop tard pour faire marche arrière, les croyances du révérend seront ébranlées quand lui et son équipe devront trouver un moyen de sauver Nell ainsi qu’eux même avant qu’il ne soit trop tard.
PRAY THE LORD MY SOUL TO TAKE
Torturer des femmes (en les dépeçant, les charcutant ou simplement en les énucléant), Eli Roth aime ça et le fait bien. Il n'est donc pas étonnant de le retrouver à la production d'un authentique film d'horreur qui va faire passer quelque moment retors à une jeune fille qui encore une fois n'a rien demandé. Surfant sur la récente vague des documenteurs (Rec, Paranormal Activity, Phénomènes paranormaux) Le Dernier exorcisme arrive quand même à tirer son épingle du jeu grâce à sa capacité à nous faire accepter l'impensable ou du moins à nous le faire croire 1h30 durant. Car ce qui partait comme une bonne blague volontaire et assumée bascule peu à peu dans un fantastique peu commun et fait progressivement monter la température du trouillomètre jusqu'à un final pas vraiment évident mais vraiment surprenant. Prenant le temps de poser peu à peu mais solidement les strates de ses fondations (entre le prétexte de départ et un solide personnage principal, l’ensemble tient vraiment bien la route), le film de Stramm oscille sans cesse entre fantastique et fait divers, laissant planer le doute chez le spectateur face à ces images prises « sur le vif ». Un procédé diablement malin si l'on peut dire, le mélange des univers servant carrément le produit. En fait, si l’on devait pointer un défaut, ce serait son côté fictionnel un peu trop assumé (la présence marquée de montage et de musique sont des éléments qui peuvent casser un peu l’ambiance). Mais l’atmosphère faisant frémir l'échine reste indiscutable, et l’on sait désormais que de tous les films de ce genre, nous tenons une des figures de proue.
