Délire Express
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
Pineapple Express
États-Unis, 2008
De David Gordon Green
Scénario : Judd Apatow, Evan Goldberg, Seth Rogen
Avec : James Franco, Amber Heard, Seth Rogen
Photo : Tim Orr
Musique : Graeme Revell
Durée : 1h41
Sortie : 03/12/2008
Dale Denton et Saul Silver n'ont vraiment rien en commun, sauf le Délire Express, une variété très rare de marijuana que Saul vend à Dale. Une nuit, ce dernier est témoin d'un meurtre commis par un redoutable baron de la drogue et sa complice dans la police. Sous le coup de la panique, il abandonne son herbe sur la scène du crime... Alors que cet indice conduit directement à eux, Dale et Saul n'ont pas d'autre choix que de s'enfuir pour sauver leur vie. Ils vont vite découvrir que leur paranoïa n'est pas uniquement due à ce qu'ils fument : des tueurs déchaînés prêts à tout les pourchassent réellement pour les éradiquer. Le point positif ? Ils peuvent devenir amis... s'ils survivent.
I WANT TO GET HIGH...SO HIGH
A présent, la galaxie Judd Apatow, on la connaît bien, avec ces acteurs qui mettent la main à la pâte en écrivant leurs propres films. Certains en sont encore à leurs balbutiements (Sans Sarah, rien ne va!), d'autres en sont déjà à leur deuxième effort. A l'instar de Supergrave, le tristement nommé (en français) Délire Express, nouveau scénario signé des compères Seth Rogen et Evan Goldberg, témoigne des mêmes réccurrences parentes des films d'Apatow. Cependant, s'ils partagent tous un même goût pour un humour geek et trash, Rogen et Goldberg semblent vraiment prendre à coeur leur thématique de l'amitié. Tandis que leur précédent film évoquait la nécessité d'une maturation (et donc d'une séparation) à la sortie de l'adolescence, ce nouvel opus voit justement deux adolescents mal grandis devenir amis. Moins touchant que son prédécesseur, Délire Express n'en demeure pas moins pétri de la même sensibilité. Situé dans un univers moins "réaliste" que leur premier essai, le récit transpire de cet amour pour un âge où les liens amicaux se formaient "comme ça", pour un rien. Ici les protagonistes se réfugient dans un passé (la bande originale '80s, le cannabis, le personnage de Rogen qui sort avec une lycéenne, etc.), comme si l'amitié, la vraie, ne pouvait naître que dans un tel contexte immature, adolescent. Cet ancrage thématique permet de s'attacher aux héros même si l'on ne peut s'identifier complètement avec ces deux héritiers de Wayne's World ou Beavis & Butthead. Le reste du temps, malgré les sempiternelles longueurs des films de la famille Apatow, l'humour assure, par le biais de dialogues inventifs ou de gags inédits.
