Déjà vu
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Deja Vu
États-Unis, 2006
De Tony Scott
Scénario : Bill Marsilii, Terry Rossio
Avec : Jim Caviezel, Matt Craven, Adam Goldberg, Val Kilmer, Paula Patton, Denzel Washington
Durée : 2h10
Sortie : 13/12/2006
Alors qu'il enquête sur l'explosion d'une bombe sur un ferry, l'agent Doug Carlin se voit enrôlé au sein d'une nouvelle cellule du FBI ayant accès à un appareil gouvernemental top secret permettant d'ouvrir une "fenêtre sur le temps" et d'observer les évènements du passé s'étant déroulés quatre jours, six heures et quelques minutes auparavant... pas une de plus, pas une de moins.
RETOUR VERS LE FUTILE
Il est toujours triste de constater que l’on puisse aisément attribuer à un film un qualificatif qui n’est autre que son propre titre. Jadis, Basic de John McTiernan souffrait de ce symptôme. Et à présent, Déjà vu. On voudrait ne pas céder au bon mot mais, comme son titre l’indique, le dernier film de Tony Scott ne propose pas grand chose de nouveau dans le genre. Le pitch laissait pourtant envisager la possibilité d'une surprise sympathique, comme nous en réservent parfois les séries B New Line (notamment Fréquence interdite ou L’Effet papillon pour citer des œuvres similaires). Malheureusement, s'il subsiste au cœur du film une bonne quarantaine de minutes qui exploitent à 100% le postulat "science-fiction" du film, se permettant même d’être quelque peu audacieuses (on pourrait presque croire un instant que tout le film va se passer dans cette pièce, devant ces écrans), le reste demeure bien plus conventionnel. Outre un démarrage qui s’étale un peu trop (vingt minutes environ pour entrer dans le vif du sujet), c’est tout le dernier tiers du film qui sent inéluctablement le déjà vu. Comme une prophétie auto-réalisatrice, le titre du métrage le condamnait à son sort. Cependant, si l’on excepte ces quelques réminiscences (Minority Report n’est pas loin par moments), on appréciera les jolis morceaux (entre autres, une poursuite en voiture "concept" et Denzel Washington tombant amoureux) de ce produit trop classique, signé par un Tony Scott plus calme que lors de ses deux derniers opus, qui se regarde sans ennui ni déplaisir.
