PIFFF 2015: Deathgasm

PIFFF 2015: Deathgasm
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Deathgasm
Nouvelle-Zélande, 2015
De Jason Lei Howden
Scénario : Jason Lei Howden
Durée : 1h26
Note FilmDeCulte : ***---
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Deux geeks chevelus s'ennuient ferme dans leur bled paumé et décident de créer leur propre groupe de metal. Mais une mystérieuse partition sur laquelle ils ont mis la main va briser cette relative quiétude: quelques notes jouées suffisent à déchainer les enfers sur leur petite ville.

ROCK OR BUST, IN ROCK WE TRUST

Et hop, une nouvelle pelloche comico-horrifique venu de chez les kiwis après le foireux Housebound et le délirant What we do in the shadows. A croire qu’il n’y a que par le biais du genre que les cinéastes en herbe locaux arriveront à se démarquer et émerger, espérant ainsi devenir les nouveaux Peter Jackson. Cruel constat pour le cinéma local. Car pour une réussite (le film de Jemaine Clement et Taika Waititi donc), combien de films à jeter directement à la poubelle ou, dans le meilleur des cas, à mater vite fait bien fait avant de l’oublier l’instant d’après ? Gageons tout de même que ce Deathgasm, même s’il n’invente pas le fil à couper l’eau chaude, arrive à suffisamment distraire pour tirer, l’espace du visionnage, son épingle du jeu.

Premier film d’un réalisateur issu du milieu des effets spéciaux, Deathgasm affiche très vite son identité de comédie trash bruyante un peu cheap, un peu amateur, un peu cliché, mais complètement décomplexée et qui ne se pose aucune limite, si ce n’est celles d’un script délicieusement con qui réveille les doux souvenirs de la série Bouffon contre les vampires avec un petit soupçon du Jour de la bête. Jusqu’au-boutiste, le réalisateur ne baisse pas les bras et va au bout de son délire, du moins tant que ses moyens financier et d’écriture lui permettent, c'est-à-dire pas bien loin mais avec une réelle envie de s’amuser et de ne jamais se prendre au sérieux. Une intention plus que louable finalement. Dommage cependant que tout ce bruit et cette folie ne soient pas plus furieux, ce genre de produit pouvant pourtant tout se permettre. Plus proche du délire kitschouille du Couvent (mais si rappelez-vous, le délire nawak avec des nonnes fluos qui date d’il y a presque 15 ans) et surtout jamais finaud (en même temps c’est pas non plus ce qu’on lui demandait) arrivera surement à emballer son audience le temps de la projection mais aura bien du mal à se faire une petite place dans les annales du genre.

par Christophe Chenallet

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