Death Sentence

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Death Sentence
États-Unis, 2007
De James Wan
Scénario : Ian Mackenzie Jeffers d'après l'oeuvre de Brian Garfield
Avec : Kevin Bacon, John Goodman, Garrett Hedlund, Stuart Lafferty, Kelly Preston, Aisha Tyler
Photo : John R. Leonetti
Musique : Charlie Clouser
Durée : 1h45
Sortie : 16/01/2008
Note FilmDeCulte : ***---
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Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l'existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu'il fait le plein d'essence avec son fils aîné, Brendan, la route de Nick va croiser celle d'un gang. Son fils n'y survivra pas. Bien qu'arrêté, le coupable, Joe Darly, est vite libéré. Pour Nick, il n'est pas question qu'il puisse s'en tirer ainsi. Ravagé par la douleur et assoiffé de vengeance, il décide de prendre les choses en main et de punir lui-même l'assassin de son fils.

Death Sentence - Bande annonce VFenvoyé par Gay3L2

CHUTE LIBRE

Une nouvelle fois, James Wan revient là où on ne l'attendait pas. Alors que son Dead Silence (2007) a pris à contre-pied tous ceux qui s'attendaient à un film dans la lignée de Saw (2004), ce Death sentence s'aventure dans un genre que l'on croyait presque oublié depuis trente ans: le revenge movie, qui a quasiment disparu avec la retraite de Charles Bronson et l’arrivée des actioners lisses des années 80. Wan, affranchi de son partenaire Leigh Whannell, se retrouve ainsi aux commandes d’un film barbare à l’aspect dramatique. Réac diront certains? Tant pis pour eux (ils ont du oublier le navrant Le Droit de tuer de Joel Schumacher). Car en aucun cas le film ne fait l'apologie de l'auto-justice (après tout la vengeance de Hume va l'envoyer tout droit vers sa propre perte), il montre seulement le point de non retour qu'un accident émotionnel (sans doute l'un des pires) peut avoir comme conséquences. Alors bien sûr le jeune réalisateur australien n’y va pas avec le dos de la cuillère et sort son vigilante flick dans une ambiance au réalisme cru où la mise en scène oscille entre polar ultra-réaliste à la sauce 70's et clip moderne (le final, proche du baroque, orienterait même le film vers un certain cinéma d’exploitation). Seulement, si le scénario fait monter la tension en entraînant son héros dans un engrenage infernal sans issue ni rémission possible, l’atmosphère, balançant entre l’hommage et le moderne, ainsi qu’une curieuse dose de chansons un peu trop larmoyantes, désamorcent de temps à autre la grenade de l’intensité dramatique.

UN JUSTICIER DANS LA VILLE

Alors, ce qui aurait pu (et s’annonçait) être la version officieuse du Punisher de la Marvel se retrouve être une œuvre prise entre hardcore pur jus et esthétisme parfois trop fier de lui (on retiendra quand même l’ensemble des scènes d’affront, et évidemment la magnifique course-poursuite pédestre avec son hallucinant plan-séquence qui arrive à combiner les deux versants et qui prouve encore une fois toute l’étendue du talent de Wan). On pourra aussi reprocher à l’histoire de ne pas donner assez d’importance au personnage de John Goodman, véritable figure intrigante et inquiétante, alors que la fliquette, rôle autrement dispensable, devient trop facilement un cliché ambulant de neutralité. Heureusement que le trop rare Kevin Bacon vient apposer un look hard boiled (il pourrait être sorti d'un roman graphique de Franck Miller) à sa parfaite composition (qui aurait pu en douter?) de force tranquille virant à la bestialité et qui finit par ressembler à ceux qu’il traque. Alors en l’état Wan peut se targuer de réussir une certaine composition dans un genre dont il est visiblement fan, mais certains partis pris un peu moins maniérés auraient sûrement amplifié l’intensité de l’histoire et aurait eu un effet encore plus « coup de poing » dans cette entreprise couillue de justice sauvage façon vendetta.

par Christophe Chenallet

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