Dead or Alive 1
Hanzaisya
Japon, 1999
De Takashi Miike
Scénario : Ichiro Ryu
Avec : Sho Aikawa, Renji Ishibashi, Riki Takeuchi
Durée : 1h45
Sortie : 14/01/2004
Jojima est un flic à la poursuite du truand Ryuichi. Le premier fait un deal avec les yakuzas pour récupérer l’argent qui lui permettrait de faire opérer sa fille malade tandis que le second se retrouve avec son frère sur les bras, après que celui-ci ait trempé dans de sombres affaires.
DEJA MORT
Takashi Miike est un joueur. Alors qu’on le sait capable du meilleur avec un film comme Audition, une œuvre au cerveau irrigué, soignée formellement et portée par un discours riche, il se plaît parfois à gâcher son talent pour livrer des copies bâclées d’élève en crise d’adolescence. Il y a eu le théorème foireux au possible de Visitor Q, il y aura la deuxième pierre Dead or Alive (celle-ci étant bientôt suivie de deux ricochets). Sous des justifications trash (qui ne se situent réellement que dans le clip d’introduction, orgie visuelle en tous genres), son film finit par douloureusement traîner la patte comme un cabot qui aurait justement été sacrément amoché lors dudit remuant prélude. S’ensuit un encéphalogramme plat d’1h30 avant que le dessert n’appuie à nouveau sur la pédale pour un final des plus nawakesque, tentative de panache débridé là où il n’y a qu’un tirage de chasse d’eau résigné. L’expérience autoproclamée culte de Dead or Alive se voudrait aussi électrique que deux doigts enfoncés dans une prise, elle n’est guère qu’ennui poisseux et lassitude rongeuse. On attendra que Miike cesse de s’exciter vainement pour livrer un vrai nouveau film qui tiennent sur ses pattes, à moins qu’il ne préfère se cantonner à ses petits plaisirs persos.