Festival de Gerardmer : Dead ant

Festival de Gerardmer : Dead ant
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Dead ant
États-Unis, 2017
De Ron Carlson
Scénario : Ron Carlson
Avec : Tom Arnold, Sean Astin, Jake Busey, Cameron Richardson
Durée : 1h27
Note FilmDeCulte : ***---
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Les membres de Sonic Grave, un groupe de rock has been, veulent tenter un comeback au festival de Coachella qui a lieu chaque année dans le désert californien. En chemin, ils décident de faire un rapide détour pour acheter des substances hallucinogènes auprès d’un vieux chef indien. Ce dernier les avertit qu’ils doivent impérativement respecter la nature lorsqu’ils seront sous l’emprise de ces drogues car sinon les conséquences seraient désastreuses. Faisant fi des consignes, ils vont devenir la cible de fourmis surdimensionnées très affamées…

TREMORS DE FAIM

La fourmi est-elle l’avenir du requin ? La franchise Sharknado (et toutes les resucées qu’on se traine dans la foulée) tirant bientôt sa révérence, il va falloir lui trouver un digne successeur et ce Dead ant semble débarquer à point nommé. Déjà parce qu’il trimballe avec lui un concept presqu’aussi con que celui des squales dans des tornades, mais parce qu’il propose surtout une échappée belle en territoire nostalgique (les monstres ravivent forcément le doux souvenir de Des monstres attaquent la ville ou L’Empire des fourmis géantes) ou le Glam et le Hair metal avaient pignon sur rue avec des groupes cultes comme Bon Jovi, Mötley Crüe, Poison, ou encore Europe. Mais bon, au-delà de ces considérations mélancoliques pour quarantenaires en manque de solo de guitares heavy, Dead ant est surtout une proposition généreusement stupide et assumée comme tel, mais jamais foutage de gueule, pour une audience ayant tout sauf envie de se prendre la tête. Effets spéciaux approximatifs, clichés absolus du rock, un dealer indien, un sidekick nain et du gore stupide, tout est mis en place pour qu’on se sente bien, pour qu’on ait envie de se glisser dans cette production comme dans des chaussons, tout en observant un lot d’acteurs ayant besoin d’un buzz pour tenter de rebondir s’amuser comme des enfants dans un jardin public. Voilà, Dead ant c’est du plaisir coupable et régressif imprimé sur celluloïd, ce genre de films qu’on se refile de disques durs à clés USB pour nous divertir le temps d’une projection ou le cynisme et l’ennui sont proscrit.

Nicolas Gilquin

par Palpix

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