De l’ombre à la lumière
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Cinderella Man
États-Unis, 2005
De Ron Howard
Scénario : Akiva Goldsman, Cliff Hollingsworth
Avec : Craig Bierko, Paddy Considine, Russell Crowe, Paul Giamatti, Bruce McGill
Durée : 2h44
Sortie : 14/09/2005
Pendant la Grande Dépression, le boxeur du New Jersey Jim Braddock se voit contraint de quitter le ring à la suite de trop nombreuses défaites. Alors qu’il cherche n’importe quel petit boulot pour faire vivre sa famille, son manager lui décroche un dernier combat contre le troisième meilleur boxeur du monde. Jim remporte la victoire haut la main et devient peu à peu le symbole de la réussite pour les plus démunis.
ŒIL POCHÉ
Quatre ans après le succès de Un homme d’exception, qui avait raflé bon nombre de prix en 2002 - dont les Oscars du meilleur film et meilleur réalisateur -, le duo Howard / Crowe se retrouve autour d’un nouveau biopic à fort potentiel larmoyant qui démarre timidement au box-office. Porté par une réalisation techniquement parfaite, le film ne décolle pourtant guère plus haut que le minimum syndical requis. Beaux cadres sur regards tristes pour titiller la corde sensible, Ron Howard a compris le principe depuis fort longtemps. A ses côtés, un casting de luxe un poil fainéant pour faire vivre des personnages peu intéressants. Alors que Renée Zellwegger rempile des frisettes et de la moue boudeuse, Russell Crowe, toujours aussi peu loquace, redonne de l’œil poché et du sourcil froncé face à son opposé Paul Giamatti, beau parleur aux yeux hagards. Le tout sur un rythme plan-plan, quasi léthargique, qui dure à l’infini. Il faudra attendre plus de deux heures, occupées par de longues scènes de parlotte interminables, pour enfin voir quelques soubresauts de combats merveilleusement mis en scène, redonnant un peu de couleur à ce métrage monochrome.
