Darling

Darling
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Darling
France, 2007
Scénario : Pascal Arnold
Avec : Guillaume Canet, Marina Foïs
Durée : 1h33
Sortie : 07/11/2007
Note FilmDeCulte : ***---
  • Darling
  • Darling
  • Darling
  • Darling

Darling est une femme d'aujourd'hui, lancée dans le broyeur de la vie, et qui donne l'impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l'épargne jamais vraiment. Mais elle ne se voit pas comme une victime. Elle ne s'apitoie pas sur son sort. Au contraire, son parcours, son histoire, témoignent d'une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister. Si elle tombe, elle se relève. Ses rêves se heurtent à la réalité mais elle avance, toujours et encore. Proche de la rupture, elle puise au fond d'elle même une énergie pour continuer.

LES BLESSURES ASSASSINES

Pauvre chérie égarée dans une ferme de Basse Normandie, médiocre enfer de bétail où le seul frisson vient du bourdonnement tout proche de la Nationale, Darling est l’héroïne accidentée du troisième film de Christine Carrière. Un punching-ball atypique, que la réalisatrice plonge dans le plus noir des mélodrames, gamine rejetée, épouse humiliée, femme battue et violée, mais avec un ton naïf, comme si l’aiguille de l’enfance, cassée lors de ses premières heures, était restée coincée plus tard, lorsque le cauchemar des violences conjugales finit par faire douter du réel de cette spirale aussi infernale qu’ordinaire. Darling est parfois épouvantablement lourd, pas seulement parce que son personnage principal passe le plus clair de son temps à se prendre des pelles en pleine face, mais aussi parce que le traitement s’avère parfois maladroit, que la brutalité parfois assomme (le portrait immangeable des parents). Mais le fait que Darling ne cherche pas à édulcorer le pathétique absolu des situations joue plutôt en sa faveur, tout comme l’implication perfectible mais vaillante de Marina Foïs, à décrire «cette merde des inconnus dont tout le monde se fout», mais qui, au forceps, parvient à toucher.

par Nicolas Bardot

En savoir plus

Quelques liens :

Partenaires