Dark world
Franklyn
Royaume-Uni, 2008
De Gerald McMorrow
Scénario : Gerald McMorrow
Avec : Richard Coyle, Eva Green, Ryan Phillippe, Sam Riley
Photo : Ben Davis
Musique : Joby Talbot
Durée : 1h35
Un justicier masqué, une étudiante obnubilée par des projets artistiques suicidaires, un trentenaire au cœur meurtri et un père endeuillé par la mort de son fils n'ont à priori rien en commun. Mais, dans un monde parallèle entre Londres et Meanwhile City, leur destin tragiques vont pourtant se croiser.
DESTIN: LE JEU DE LA VIE
Un soupçon de Watchmen, une louche de V pour Vendetta, un zeste de Dark City et une énorme rasade du roman Neverwhere de Neil Gaiman, Dark world (traduction ridicule du titre original uniquement pour faire croire à un dérivé du film d’Alex Proyas) est un dosage mal maitrisé de toutes ces multiples références/influences pas forcément digérées par une sorte de réalisateur fanboy, et recrachés dans un scénario qui se rêverait malin avec sa structure en domino mais qui se révèle n’être en fait que faussement labyrinthique et prévisible. Entre réalité et univers de fantasy SF le réalisateur britannique construit son script avec plusieurs (en)quêtes qui finiront par se croiser dans un monde très contes de fées adultes où chaque personnage est le héros de sa propre aventure, de son propre segment, mais ou finalement tout n'est que poudre aux yeux. Car cet emballage fantastique n'est en fait construit que pour donner une robe différente à ce film de destins croisés on ne peut plus banal et anodin où chaque protagoniste, réel ou imaginaire, se doit de faire la paix avec lui-même, chasser ses démons et/ou trouver sa voie afin de passer au nouveau chapitre de sa vie. Bref rien de neuf sous le soleil du film choral. Dommage. D'autant qu'avec une version de 30 min, on aurait eu droit à un très joli court-métrage qui aurait pu servir de bande démo à son réalisateur. En l’état, le film reste un peu trop vain pour pleinement convaincre.