Festival de Locarno: Dark in the White Light
Sulanga gini aran
Sri Lanka, 2015
De Vimukthi Jayasundara
Scénario : Vimukthi Jayasundara
Durée : 1h20
Un jeune moine bouddhiste se met à la recherche de vérités spirituelles. Un étudiant, voulant devenir docteur, tente l’expérience de ses limites. Un trafiquant d’organes développe ses affaires dans l’indifférence et la moiteur de Colombo. Un chirurgien, accompagné de son serviteur qui lui fait office de chauffeur, soigne le jour et la nuit, viole des femmes. Sous forme de conte philosophique, le film entrecroise plusieurs histoires de corps en perdition, aux confins de la douleur, entre la vie et la mort.
ADMIREZ JE LE VEUX
Révélé par La Terre abandonnée, machin world qui avait obtenu on ne sait pas trop comment la Caméra d’or à Cannes il y a 10 ans, Vimukthi Jayasundara erre depuis d’un festival à l’autre pour présenter ses nouveaux trucs vaguement arty. Son nouveau caprice, Dark in the White Light, un soi-disant conte philosophique, s’est cette fois échoué à Locarno. Il souffre du syndrome du président d’1m63 qui passe son temps à mettre des talonnettes pour paraître moins petit : on voit bien le réalisateur nain se tenir péniblement sur la pointe des pieds pour donner l’illusion d’un grand cinéaste. Avec du vrai art dedans, comme l’indiquent les scènes longues longues (c’est long c’est art), de moments abscons (on ne comprend pas c’est art) montés arbitrairement avec un mystérieux et fort pratique bourdonnement sonore (c’est poétique c’est art). Le réalisateur sri-lankais se fait plaisir jusqu’à un dernier plan d’escroc. Dommage : dans un festival aux propositions aussi exigeantes et radicales que Locarno, le cinéma de Jayasundara paraît encore plus bidon. On espère qu’il commencera peu à peu à ne plus encombrer des sélections qui valent mieux que ce type d’attrape-gogo.