Etrange Festival: The Dark Below
Un kidnappeur piège Rachel, une jeune femme équipée d’une tenue de plongée qu’il séquestre en la retenant sous la glace d’un lac gelé. Elle devra se battre pour survivre.
DARK WATER
Un réalisateur rompu au genre et à l’exercice de la série B (Hellmaster, Dark heaven), une économie totale de dialogues pour tenter de créer une tension constante, un pitch que n'aurait pas renié Hitchcock (et qui aurait pu donner une version aquatique de Buried, le petit bijou noir de Rodrigo Cortés), un tournage en décors naturels en plein cœur de l’hiver sur et sous les Grands Lacs du Michigan : le pari était osé et risqué mais pouvait s’avérer payant tant les ingrédients de ce survival claustrophobe en huis-clos semblaient prometteur. Sauf que plouf, The Dark Below ne tient pas ses promesses et ne sort la tête de l’eau qu’à de très rares moments.
Car malheureusement, Douglas Schulze est trop frileux et ne va pas au bout de son pitch minimaliste. Le réalisateur plombe très vite son récit de flashbacks trop intrusifs (c’est bien simple, on passe vraiment très peu de temps sous l’eau) et s'en sert surtout pour justifier les faits et gestes de son “kidnappeur“. Un empilement de “preuves“ dont on aurait absolument pu se passer tant le récit aurait vraiment gagné à être dégraissé de tout ces artifices gros comme des sabots et recentré vers quelque chose de plus sec et viscéral ! Bref, une occasion ratée qu’une fin bien trop “happy end“ finit de plomber. Vous l’aurez compris, The Dark below est donc un échec sur toute la ligne, un bel exemple d’idée prometteuse totalement gâchée par un manque cruel d’inventivité, de savoir faire et de cran.