Dans ton sommeil
France, 2010
De Caroline Du Potet, Eric Du Potet
Scénario : Caroline Du Potet, Eric Du Potet
Avec : Jean-Hugues Anglade, Arthur Dupont, Thierry Frémont, Anne Parillaud
Photo : Pierre Cottereau
Durée : 1h30
Sortie : 24/03/2010
Depuis la mort brutale de son fils de dix-huit ans, Sarah n'est plus que l'ombre d'elle-même. Une nuit, sa voiture percute Arthur, un adolescent du même âge. Alors qu'elle l'emmène chez elle pour le soigner, ils sont pris en chasse par un mystérieux tueur...
I'LL SLEEP WHEN I'M DEAD
Sélectionné cette année au festival Fantastic’art, Dans ton sommeil prend pour base de son récit une situation presque commune dans le cinéma de genre français contemporain : la quiétude nocturne d’une maison de campagne troublée par un inquiétant envahisseur (cf Ils, Haute tension…). Mais l’étiquette fantastique ne s’applique pourtant pas au reste du film. Celui-ci se situe plutôt dans un entre-deux, jouant à la fois la carte de thriller et du portrait psychologique. C’est d’ailleurs la plutôt bonne idée centrale du film ; instaurer un lien ambigu entre ses deux personnages principaux (une mère de famille en permanence au bord du transfert et un jeune homme tout en ambigüité), mais cette piste est tellement privilégiée qu’elle prend rapidement le dessus sur tout le reste. En effet on sent les réalisateurs plus à l’aise au début de leur film, lorsqu’ils instaurent une ambiance, dans une maison vide où le moindre bruit devient louche que lorsqu’il s’agit d’écrire des dialogues (principal point faible du film, à force de redondance). De plus, face à cette ambiguïté, le spectateur a deux trains d’avance sur l’héroïne (grâce à une révélation à mi-film), difficile dès lors de parler de suspens, et on a l’impression étrange que le film se tire une balle dans le pied. A force de vouloir jouer sur les deux registres, Dans ton sommeil finit par stagner dans un entre deux un peu superficiel, transformant ce qui aurait pu être un casse-tête stimulant en un tunnel de dialogues assez fade.