Cube² : Hypercube
Cube² : Hypercube
États-Unis, 2002
De Andrzej Sekula
Scénario : Ernie Barbarash, Sean Hood, Lauren McLaughlin
Avec : Neil Crone, Matthew Ferguson, Grace Lynn Kung, Kari Matchett, Geraint Wyn Davies
Durée : 1h35
Sortie : 18/06/2003
Une fois de plus, huit pigeons se font prendre pour des rats de laboratoire et se retrouvent coincés à l'intérieur d'une structure cubique. Ils ne parviennent pas à trouver la sortie, ni à comprendre ce qui leur arrive. Leur seul espoir de survie est de comprendre comment le cube fonctionne.
Après X-Men² et Alien³, la mode semble être à l'exposant pour les suites de films à succès. Probablement pour donner une impression de puissance. D'ailleurs, dans le cas improbable d'un troisième volet pour la franchise Cube, les producteurs oseront-ils le baptiser Cube³? Pour cet éventuel troisième épisode on pourrait facilement imaginer un titre comme AperiCube, Rubik's Cube ou PoilauCube. Si le premier volet avait l’avantage de surprendre par sa qualité impressionnante en rapport à son budget infime, Cube² : Hypercube déçoit sur toute la ligne. De plus, ce nouvel opus reprend la même structure narrative (une introduction similaire, les personnages se ressemblent, la fin regorge d'ambiguïté). Pire encore, l'histoire ne tente même pas de faire le lien avec l'intrigue et le cube du premier film, comme si les deux cubes n'avaient aucun rapport. Inutile de tenter de dresser une liste exhaustive de la totalité des échecs; tout est raté. De l'interprétation en roue libre à la mise en scène tentant vainement d'être inventive en passant par un scénario prétentieux, inutilement compliqué, sans queue ni tête, sans véritable progression et bourré d'incohérence.
Cube² ressemble à l'exemple type de la bonne idée de base (les différentes parties du cube sont des lieux où convergent quatre dimensions) totalement gâchée et mal exploitée dans sa totalité tant il se met à tourner à vide dès les premières minutes. Le tout possédant moins d'idée qu'un court-métrage, l'aspect jouissif des salles piégées disparaît au profit d'un grand rien. Le film paraît vidé de toute substance dramatique ou narrative, enchaînant les séquences, parfois ridicules (le petit saut d’un des personnages à la toute fin en est un magnifique exemple) sans la moindre cohérence, sans la moindre logique, toutes justes bonnes à justifier les effets spéciaux très moyens. Tentant de jouer le mystère à la façon de David Lynch, le réalisateur (ancien directeur de la photo de Quentin Tarantino) ne parvient pas à distiller la moindre ambiance. Bref, Cube² : Hypercube, c'est hypercon.