Cowboy Bebop-le film
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Cowboy Bebop: tengoku no tobira
Japon, 2003
De Shinichiro Watanabe
Durée : 1h55
Sortie : 01/10/2003
Mars 2071. Un camion citerne explose en plein centre-ville. Les émanations empoisonnent des centaines de personnes; toutes meurent d’une maladie inconnue quelques jours plus tard. Les chasseurs de prime du Bebop s’emparent de l’affaire et tentent de remonter la piste jusqu’aux mystérieux terroristes.
IL ETAIT UNE FOIS SUR MARS
Série culte au Japon, Cowboy Bebop bénéficie d’une énorme côte d’amour auprès des fans toujours plus nombreux de l’animation nipponne. Son univers futuriste teinté d’éléments du film noir et du western spaghetti, son ton décalé proche de Cobra, manga puis dessin animé mythique des années 80, et le charisme de ses personnages principaux, le chasseur de prime Spike Spiegel en tête, en ont fait l’un des anime préférés du public hexagonal depuis sa diffusion sur Canal+. Comme sa qualité technique dépassait largement les canons habituels du genre, son adaptation sur grand écran paraissait inéluctable. De manière assez surprenante, le film ne revient pas sur les origines du mythe mais s’intercale entre les épisodes 22 et 23. Pour éclairer rapidement les novices, Cowboy Bebop suit les destins croisés d’une poignée de mercenaires dans un monde futuriste post-apocalyptique. A la suite d’un désastre écologique, l’humanité s’est réfugiée sur différentes planètes du système solaire, notamment sur Mars, théâtre des événements.
BE BOP A LULA
Excellente nouvelle: de la série au long métrage, l’équipe a été conservée à l’identique. On retrouve à la mise en scène Shinichiro Watanabe le réalisateur surdoué de la série, auteur de deux épisodes d’Animatrix (A Kid Story et A Detective Story), au scénario Keiko Nobumoto, responsable des intrigues enchevêtrées des films de Satoshi Kon (Perfect Blue, Millenium Actress), et à la musique Yoko Konno (Macross Plus) qui signe ici l’un des plus beaux scores de l’année. Sans surprise, Cowboy Bebop est une authentique réussite. Par bonheur, son scénario s’avère plus complexe qu’une simple traque au terroriste, et mêle astucieusement débats contemporains – expérimentation scientifique, armes bactériologiques – et multiples hommages cinématographiques (Blade Runner, Indiana Jones…). L’exaltation procurée par les scènes d’action trouve un contrepoint parfait avec des séquences contemplatives d’une grande beauté. Malgré quelques longueurs et des personnages en retrait comme Jet Black et Ed, Cowboy Bebop s’impose comme l'une des belles surprises de l’automne, un divertissement haut de gamme à la richesse étonnante.
