Cops

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Cops
Kopps
Suède, 2003
De Josef Fares
Scénario : Vasanthi Chaturani, Josef Fares, Mikael Håfström
Avec : Fares Fares, Christian Fidler, Sissela Kyle, Torkel Petersson, Göran Ragnerstam, Eva Röse
Durée : 1h30
Sortie : 24/09/2003
Note FilmDeCulte : *-----

Aucun crime n’ayant eu lieu depuis une dizaine d’années dans la petite ville de Bäckefors, le commissariat de police est menacé de fermeture, à la grande tristesse des six policiers qui y travaillent. C’est alors que la fine équipe s’autorise des méthodes peu académiques pour préserver leur emploi…

JE VOUS ARRÊTE LÀ

Jeune prodige de 26 ans d’origine libanaise, Josef Fares s’est établi une bonne petite réputation dans le cercle des festivals suédois avant de réaliser Jalla! Jalla!, numéro un au box office scandinave en 2001. Là où son premier long métrage abordait des thèmes personnels tel que le choc des cultures, son nouveau film s’aventure plus loin sur le territoire de la comédie. Toujours désireux de garder un certain caractère social, proche des ambitions d’un Full Monty, Fares peine cependant à capturer le charme qui rendait les personnages de son modèle si attachants. Malgré la particularité de chacun (le vieux couple, l’amoureux éconduit souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, le fanatique de polars américains), ils demeurent de vulgaires caricatures, exception faite d’une ou deux scènes rares où le but est atteint. Le reste du temps, Fares se complaît dans un univers trop en proie à la facilité de la parodie (inévitables effets spéciaux à la Matrix) et cède même à des gags scatologiques peu inventifs (l’envie soudaine de déféquer en plein milieu d’une poursuite). Maîtrisant très mal l’humour de son film, le réalisateur se perd dans des scènes absurdes ou tout simplement hors propos (tout à coup, les personnages font mine de se sodomiser pour se détendre), qui sabordent la crédibilité minimum requise pour ce genre d’histoire. On ne rit pas avec les personnages, on ne rit pas non plus du film, on ne rit pas du tout. Le résultat est somme toute assez navrant, d’autant plus que Fares n’est pas dépourvu de talent et qu’un scénario écrit par un adulte saurait être utilisé à bon escient par le cinéaste.

par Robert Hospyan

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