Conte de l'obscurité
Skazka pro temnotu
Russie, Fédération de, 2009
De Nikolay Khomeriki
Scénario : Aleksandr Rodionov
Avec : Alisa Khazanova
Photo : Alisher Khamidkhodjaev
Durée : 1h12
Angelina habite une grande ville portuaire de l'Extrême-Orient russe dont les rues s'emplissent de beaux jeunes gens qui n'ont qu'un but : flirter, tomber amoureux. Jeune fille sympathique et jolie, mais totalement seule, elle se réchauffe le cœur dans son travail : en contact avec des enfants difficiles, elle tente d'être douce et aimante. Mais un jour, un petit garçon lui dit ingénument qu'elle est une vieille conne solitaire. Ce moment de vérité et les paroles du garçonnet sont un défi qui lui est lancé et elle décide de devenir différente et d'en finir avec sa solitude...
DANS LES TENEBRES
Il y a quelques jolies choses dans ce Conte de l'obscurité triste mais-pas-trop, portrait amer d'une jeune Russe vivant dans une paumerie absolue (soit le bout du bout du monde, en Russie d'extrême orient), femme-flic ne souhaitant rien d'autre que trouver un partenaire de danse, elle qui se sent vieille et desséchée dans son appart au bas duquel il y a des arbres avec écrit "je t'aime" dessus. Mais on peut regretter aussi que le film, signé par Nikolay Khomeriki, jeune cinéaste russe issu de la Fémis, tourne assez vite en rond alors qu'il ne dure pourtant qu'1h12 (petite heure qui paraît péniblement plus longue). L'actrice, Alisa Khazanova, sauve un peu la maison, ainsi que le digne refus de se rouler dans les jérémiades. Mais l'émotion, dans ces conditions, peine un peu à percer.