The Comedian
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Royaume-Uni, 2013
De Tom Shkolnik
Scénario : Tom Shkolnik
Durée : 1h20
Ed, la trentaine, tente de percer comme comédien de “stand up”, passant ses nuits à arpenter les scènes de pubs londoniens, et ses journées dans un centre d’appel pour payer son loyer. Un soir, dans le bus qui le ramène chez lui, Ed rencontre Nathan, un jeune artiste noir, qui l’interpelle avec franchise sur sa performance ratée qu’il vient de voir. Irrésistiblement attirés l’un par l’autre, ils entament une aventure passionnelle. Ed va être contraint de choisir entre son attirance pour un homme et son amour pour une femme, Elisa, avec laquelle il partage sa vie.
LE RÔLE DE SA VIE
Ed cherche sa place sur scène en tentant de percer comme comédien de stand-up. Mais il cherche aussi sa place dans sa vie, prisonnier d’une mélancolie et d’un trouble identitaire qui le laissent insatisfait, un peu solitaire parmi son petit groupe d’amis. Le parallèle est là, mais le film n’a pas besoin de le souligner. De fait, The Comedian n’est pas le genre de film à croire qu’il faut tout expliquer et surligner afin de faire passer de l’émotion. Il souffre peut-être en revanche de l’effet inverse. Le long métrage est en effet entièrement basé sur une série d’improvisations. Cela donne à certaines scènes un réalisme prononcé et bienvenu, comme celles des rencontres entre Ed et Nathan, qui sonnent particulièrement justes. Cela apporte également un certain mystère. Cette rencontre homosexuelle est-elle par exemple une première dans la vie d’Ed? L’absence de contexte habituel autour du personnage (est-il homo ? Bi ? Ses amis sont-ils au courant ?) vient enrichir la principale question du film : à quel point notre sexualité nous définit-elle? Mais en contrepartie, ces improvisations dilatent un peu trop souvent ce propos à l’intérieur de chaque scène, le noient dans de longs dialogues qui, s’ils restent réalistes, flottent un peu trop et ralentissent considérablement le rythme général d’un film pourtant objectivement pas bien long. Malgré un protagoniste attachant, The Comedian aurait sans doute gagné à plus de concision, plus de nerf.
