La Colère des Titans

La Colère des Titans
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Colère des Titans (La)
Wrath of The Titans
États-Unis, 2011
De Jonathan Liebesman
Scénario : David Leslie Johnson, Dan Mazeau
Avec : Ralph Fiennes, Liam Neeson, Bill Nighy, Rosamund Pike, Edgar Ramirez, Sam Worthington
Photo : Ben Davis
Musique : Javier Navarrete
Durée : 1h39
Sortie : 28/03/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Une décennie après sa victoire héroïque sur le monstrueux Kraken, Persée, le fils demi-dieu de Zeus, tente de mener une vie plus tranquille de pêcheur dans un village et élève seul son fils de 10 ans, Hélius. Pendant ce temps, les dieux et les Titans se livrent à une lutte de pouvoir. Dangereusement affaiblis par le manque de dévotion des humains, les dieux sont sur le point de perdre le contrôle des Titans emprisonnés et de leur redoutable chef, Kronos, père du triumvirat au pouvoir, Zeus, Hadès et Poséidon. Longtemps auparavant, les trois frères avaient renversé leur père puissant, le laissant croupir dans le sombre abîme du Tartare, un donjon enterré au plus profond des entrailles des enfers. Persée ne peut plus ignorer sa véritable vocation lorsque Hadès, avec le fils divin de Zeus, Arès, change de camp et passe un accord avec Kronos pour capturer Zeus. La force des Titans grandit, alors que Zeus perd ses derniers pouvoirs divins et que l’enfer se déchaîne sur la terre. S’assurant l’aide de la reine guerrière Andromède, du fils demi-dieu de Poséidon, Agénor, et du dieu déchu Héphaïstos, Persée se lance avec courage dans une sinistre quête qui le mènera jusqu’aux enfers pour libérer Zeus, renverser les Titans et sauver l’humanité.

CACA NERVEUX

Si le premier épisode, remake d'un vieux film culte mais daté, parvenait à divertir l'espace de moins de deux heures en proposant un bestiaire réjouissant, il souffrait déjà d'un scénario cousu de fil blanc et sans grand intérêt, tout juste bon à enquiller les scènes d'action démesurées et les personnages badass. Malgré toutes les promesses de Sam Worthington - qui comme beaucoup d'autres acteurs de franchises dont le précédent épisode a déçu, s'est amusé à casser le premier chapitre pour vanter les mérites du nouvel opus - on peine à voir en quoi le tir a été rectifié sur cette suite. Certes, cette séquelle ne semble plus s’embarrasser d'une quelconque velléité scénaristique, taillant même dans le gras du récit pour aboutir à une durée d'1h30 (chose assez rare pour un blockbuster moderne), mais on arrive quand même à s'ennuyer entre les trop rares morceaux de bravoure de ce volet qui déroge au cahier des charges d'une suite, à savoir d'offrir un plus grand spectacle. Le combat contre la Chimère, bien moins imposante que sur les affiches, n'est pas assez construit. L'affrontement des Cyclopes est relativement peu inventif. La rencontre avec le Minotaure est incroyablement expédiée. Et Jonathan Liebesman repose trop sur un filmage à l'épaule qui collait à Battle : Los Angeles mais dérange ici. Pas grand chose à se mettre sous la dent, donc.

En effet, il faut attendre le dernier acte pour enfin sentir la dimension épique que l'on est venue voir, lors d'une guerre opposant Dieux, demi-Dieux et humains à un vrai Titan. Ce réveil tardif confirme que tout l'intérêt du film réside dans ses monstres, bien moins exploités que dans Le Choc des Titans (à l'exception du "boss de fin" Chronos, qui n'est pas vaincu en cinq minutes comme le Kraken), ainsi que dans sa direction artistique, une fois de plus plutôt inspirée. Dommage qu'un effort similaire n'ait pas été fait à l'écriture, confiée aux auteurs de Esther, Le Chaperon rouge et Green Lantern, qui ne fouille pas ses dynamiques intéressantes articulées autour de différents binômes de pères, de fils et de frères qui se haïssent. Difficile par conséquent de ressentir quoi que ce soit pour les protagonistes, surtout quand Liam Neeson et Ralph Fiennes cachetonnent et que Sam Worthington est toujours aussi limité (on sauve Toby Kebell et Edgar Ramirez dans des rôles qui ne les méritent pas). Si son prédécesseur faisait preuve d'une certaine ambition, La Colère des Titans semble avoir abandonné ces aspirations pour ne donner que dans le barnum. Soit, mais il aurait fallu se fâcher tout rouge. Là, ça tient de la crise passagère.

par Robert Hospyan

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