Coast Guards
The Guardian
États-Unis, 2006
De Andrew Davis
Scénario : Ron L. Brinkerhoff
Avec : Clancy Brown, Kevin Costner, Ashton Kutcher, Neal McDonough, Melissa Sagemiller, Sela Ward
Photo : Stephen St. John
Musique : Trevor Rabin
Durée : 2h17
Sortie : 20/12/2006
Depuis qu'une tempête a décimé son équipe de sauveteurs en mer, Ben Randall s'est retiré et se consacre désormais à la formation des jeunes recrues. Sa réputation de bravoure et ses méthodes d'enseignement peu orthodoxes ont fait de lui une légende. Parmi ses élèves, Randall remarque un jeune champion de natation insolent et frimeur, Jake Fischer. Il reconnaît aussitôt le potentiel du jeune homme et tente de lui inculquer tout ce qui pourrait faire de lui un grand sauveteur. Randall espère aussi lui épargner les erreurs qu'il a lui-même commises.
LES GUARDS SE MEURENT MAIS NE SE RENDENT PAS
Entre les vétérans baroudeurs et les jeunes têtes brûlées promises à un brillant avenir, c’est toujours la même histoire de passage de relais, de trauma du passé, d’aventures amoureuses et de scènes finales faisant ressurgir les vieux démons avant de pouvoir les vaincre une fois pour toutes. Et Coast Guards ne déroge pas à la règle. Mais en laissant Andrew Davis à la barre de ce navire, on ne pouvait guère espérer mieux qu’un énième film ne sortant pas des rangs. Et l’on aurait presque envie de dire que c’est tant mieux. Car le réalisateur chanceux du Fugitif (1993) et d’autres nombreuses purges comme Dommage collatéral (2002), Meurtre parfait (1998), Poursuite (1996) et de nombreux Steven Seagal, n’est pas vraiment ce que l’on pourrait appeler un auteur ni même un réalisateur à succès. Alors le simple fait d’avoir obtenu cette fois-ci un film simplement banal avec ses scènes préprogrammées et son rythme un tantinet longuet tient plus de la bonne surprise que de la cruelle déception. Et puis c’est aussi l’occasion de faire un tour avec l’inégalable et trop rare Kevin Costner. Alors pourquoi devrait-on se priver? Peut-être tout simplement parce qu’encore une fois, au milieu de ce scénario vu et revu où seul le décor change de film en film, aucune nouvelle ni bonne idée ne vient pointer le bout de son nez pour faire sortir ce long métrage du lot. Mais si l’envie subite de vous prélasser à l’ombre d’un écran géant, en laissant reposer votre cerveau sur le siège vide du voisin, vous prend sans crier gare, alors ce Coast Guards est fait pour vous. Car c’est vrai que ça fait parfois du bien de ne pas réfléchir et de se laisser porter par une histoire, même si l'on connaît d’avance tous les tenants et les aboutissants de l’intrigue, juste pour le dépaysement, juste pour se changer les idées, juste pour aller au cinéma, tout simplement.