Cliente

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Cliente
France, 2008
De Josiane Balasko
Scénario : Josiane Balasko
Avec : Josiane Balasko, Nathalie Baye, Marilou Berry, Eric Caravaca, Isabelle Carré
Photo : Robert Alazraki
Musique : Kore
Durée : 1h45
Sortie : 01/10/2008
Note FilmDeCulte : *-----
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Judith a la cinquantaine séduisante. Femme équilibrée, elle dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule, avec pour confidente sa soeur Irène, qui est la seule a connaître son secret : Judith s'offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens, qu'elle choisit sur les sites d'escort d'Internet. Elle rencontre ainsi Patrick, qu'elle apprécie pour sa gentillesse, son charme et sa simplicité. Or Patrick, en réalité Marco, est marié et profondément amoureux de sa femme Fanny, laquelle pense que son mari fait des chantiers.

MAL-AIMEE, JE SUIS LA MAL-AIMEE

La destinée ciné de ce Cliente aura été quelque peu balbutiante, scénario écrit par Josiane Balasko mais d'abord refusé partout, et devenu un livre à défaut d'un film. Bouquin devenu best-seller et qui permet au film d'exister aujourd'hui. Mais cela en valait-il bien la peine quand on assiste finalement à un tel ratage? Cliente passe d'abord à côté de son sujet en réduisant Nathalie Baye, aussi parfaite que d'habitude, à un emploi de bourgeoise vieillissante dont on ne grattera jamais vraiment les blessures, et en laissant une large place, bien plus convenue, au vaudeville excité qui lie le gigolo (Eric Caravaca, paradoxalement assez juste dans un rôle peu crédible) à son épouse multicocue (Isabelle Carré, condamnée à un long meuglement ininterrompu). Le récit, lui, se contente d'aligner les morceaux d'hystérie vociférante pour donner l'impression qu'il se passe quelque chose, mais tout reste plat, moche, superficiel et caricatural. Il faudra chercher loin pour trouver des rôles secondaires aussi consternants que celui de l'ado en mal de vivre (qui claque la porte et écoute du métal), du gay coquet (qui rêve de bears bien achalandés et se fait ses soirées Brokeback Mountain), de la présentatrice nunuche (qui parle comme Annette dans Premiers baisers) ou de l'amoureux indien (en bon sauvage qui boit du lait par litre et sert ses semblables entre ses bras comme Obélix ses menhirs). Il faudra creuser profond pour trouver plus lourdingue que cette voix-off qui ne fait que surligner ce qui se passe à l'écran quand elle ne commente pas, impuissante, ce que le film est incapable de faire comprendre ou ressentir. Et le point de non-retour sera peut-être atteint avec un rap qui fait jaillir, dans d'improbables split-screens de kéké, des paroles telles que « la vie, c'est pas du tiramisu ». Ca en deviendrait presque embarrassant.

par Nicolas Bardot

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