Clef (La)

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Depuis peu Eric Vincent, trentenaire sans histoire, a un fort sentiment de malaise. Est-ce la peur d'avoir un enfant ou celle de voir brutalement resurgir le fantôme d'un père qu'il n'a jamais connu? Un matin, un inconnu l'appelle pour lui proposer de récupérer les cendres de son père. D'abord réticent, il finit par accepter et se retrouve plongé au cœur d'une machination infernale.

LA CLEF - BANDE ANNONCEenvoyé par Goonie75

AIME TON PERE

Du Poulpe à ce La Clef, en passant par Cette femme-là, Une affaire privée ou Le Concile de pierre, Guillaume Nicloux n'en finit pas d'asseoir sa réputation du plus forcené des réalisateurs de films noir contemporain, de par le parti pris de l'esthétique froide et sombre qu'il se régale à perpétrer d'œuvre en œuvre. Et, cette fois encore, ce film ne déroge pas la règle. Sauf qu'ici, et plus qu'à l'accoutumée, c'est l'ambiance et le climat général qui prédominent sur "l'intrigue". Pas que l'histoire soit vide ou manque de rebondissement, mais cette quête identitaire, déguisée en film noir, d'un homme qui a besoin de savoir d'où il vient afin de devenir père à son tour, est avant tout la fin (l'apothéose?) d'une expérience entamée avec Michèle Varin et François Manéri (précédemment héros d'Une affaire privée et Cette femme-là) et qui trouve sa conclusion sur le thème de l'accomplissement avec Eric Vincent (très juste Guillaume Canet). Ainsi, c'est au travers d'une galerie de gueules mais surtout autour de lieux communs de la France profonde - qui jouxtent les aires d'autoroutes et les lignes de chemins de fer, qui sentent les bowlings, les bals du 14 Juillet, les pylônes électriques, et les troquets de coins de rues - que se noue cette "affaire" hors du temps, une affaire pas aussi captivante que les protagonistes qui la composent, mais suffisamment tordue pour intriguer et laisser vaquer l'imaginaire. La fin ouverte, où chacun peut y aller de son interprétation, n'y est évidemment pas étrangère et résume à elle seule l’ensemble de l'aventure. Alors bien sûr, certains trouveront à redire sur l'intérêt de l'investigation et la multiplicité des personnages (et leurs argument seront recevables) pour ce film qui ne s'étend pas malgré le prisme d'aventures multiples liées par un seul dénominateur commun: la paternité. Mais cela reviendrait presque à remettre en question tout ce qui fait le cinéma de Nicloux. Et ça, c’est à chacun d’en décider.

par Christophe Chenallet

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