Claustrophobia
Pearl, la vingtaine, travaille au sein du département marketing d'une entreprise. Elle se sent de plus en plus attirée par son supérieur, Tom, marié et père de famille. Elle est à son service depuis quelques temps déjà. Tom est un patron agréable, aimable et tolérant autant que faire se peut. Mais personne ne sait vraiment qui se cache derrière ce visage avenant.
A REBOURS
Premier long métrage de Ivy Ho, scénariste en provenance de Hong Kong, Claustrophobia raconte à rebours l'histoire trouble et à regrets d'une jeune employée et de son patron. Immersion totale dans le milieu du travail, mais les sentiments semblent s'immiscer malgré tout dans ce cadre claustrophobique, où l'on rêve qu'hommes et femmes buchent séparés, où les conversations sont couvertes par des spots de pub diffusés en boucle, où les sorties elles-mêmes se font entre collègues. Ivy Ho joue de l'ellipse et du hors champ, et ce doublement, laissant imaginer ce qui se passe entre ses fragments de récit espacés d'un jour, d'une semaine ou d'un mois, ou ce que signifie ce malheureux détail à l'image (une fausse promotion, une voiture qui passe), comme un symbole de l'écriture subtile et fragile de son auteur, peu amie avec les sabots de la démonstration. Jolie et prometteuse surprise.