Citizen Dog
Mah Nakorn
Thaïlande, 2004
De Wisit Sasanatieng
Scénario : Wisit Sasanatieng
Avec : Mahasamut Boonyaruk, Saengthong Gate-Uthong, Sawatwong Palakawong Na Autthaya
Durée : 1h40
Sortie : 23/08/2006
Pott a quitté sa campagne natale pour tenter sa chance à Bangkok. Il y tombe amoureux de Jinn, tandis que d’étranges événements s’accumulent autour de lui.
HOT DOG DE LA MEUTE
Fin 2002, le Thaïlandais Wisit Sasanatieng s’était distingué avec Les Larmes du tigre noir, ovni surcoloré, western pop et rococo romance en forme d’hommage aux productions locales d’après-guerre. Citizen Dog, plus contemporain, donne davantage dans les Foutaises ou les fabuleux destins à la Jeunet: soit un enchaînement de vignettes dynamiques avec une sauce surréalisto-poétique qui fait plutôt mouche dans la première partie du film. Les doigts coupés atterrissent dans les boîtes de conserve, les oursons enchaînent les Malboros et les verres de whisky, les casques pleuvent sur Bangkok et l’amour se chante sur une montagne de bouteilles recyclables. Dommage que les jolies décalcomanies ne se décollent peu à peu au fil d’un rythme qui décroît, tandis que l’overdose de glucose, même candide, même sincère, finit par peser dans l’estomac. Plus que le message écolo ou le gravillon lancé à la société de consommation, Citizen Dog vaut pour ses petites bulles éphémères, au son de sa ritournelle maison qui fait passer les quelques lourdeurs de l’ensemble.