Cherche fiancé tous frais payés
France, 2006
De Aline Issermann
Scénario : Jean-Luc Estebe, Aline Issermann, Brice-Pascal Renault
Avec : Claudia Cardinale, Gilles Gaston-Dreyfus, Isabelle Gelinas, Alexandra Lamy, Mathias Mlekuz, Bruno Salomone
Photo : Thierry Arbogast
Musique : Minino Garay
Durée : 1h32
Sortie : 27/06/2007
Alexandra, trente ans, s'apprête à passer les vacances d'été en famille. Au moment de prendre la route, elle apprend que sa mère a aussi invité son ex, accompagné d'une "fiancée" jeune et ravissante. Dans un café, elle croise un acteur au chômage et l'engage sur le champ pour tenir le rôle de son fiancé. Comme ça, elle pourra affronter son ex, en toute sérénité. Mais la famille, c'est comme la mer: agitée.
PRÊTE-MOI TA MAIN
Pour ceux qui auraient cherché quelque chose de simple et de candide en guise de contre-programmation en cette période de fête du cinéma et d'assommoir hollywoodien, ce Cherche fiancé tous frais payés risque de retenir l’attention grâce à son sujet léger, son casting bien sous tous rapports et même son affiche sentant bon les vacances. Mais parfois, si le papier cadeau semble prometteur, le contenu peut s’avérer décevant. Et pour son retour au cinéma après une certaine carrière de réalisatrice télé, Aline Issermann (Dieu, l'amant de ma mère et le fils du charcutier, 1995, L'Ombre du doute, 1993, Le Destin de Juliette, 1982) rate le coche. Et pourtant ce n’est pas faute de la voir essayer de faire sans cesse rebondir son histoire sur des petites scènes comiques en offrant du rythme à des situations rocambolesques. Malheureusement le scénario manque de relief et se retrouve surtout en carence de folie là où un certain film d'Eric Lartigau (au pitch de départ sensiblement proche), avec Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg, osait certains délires et assumait pleinement son ton comique sans chercher à récolter autre chose que les rires francs et sincères. Et même si l'on retiendra la bonne performance des comédiens qui remplissent parfaitement leur contrat, le côté "constat familial" de l’intrigue fait durement flancher l’affaire. Même la photo d’Arbogast, qui nous a quand même habitués à franchement mieux, laisse au film un arrière goût de téléfilm de luxe. Alors bien sûr celui-ci trouvera parfaitement sa place sur les grilles de programmation estivale du service public pour une saison future, mais pour ce qui est de son existence propre en salles, il risque de ne pas laisser de souvenir impérissable.