Remember me
États-Unis, 2010
De Allen Coulter
Scénario : Will Fetters
Avec : Pierce Brosnan, Chris Cooper, Ruby Jerins, Lena Olin, Robert Pattinson, Emilie de Ravin
Photo : Jonathan Freeman
Musique : Marcelo Zarvos
Durée : 1h53
Sortie : 07/04/2010
Tyler est un jeune New-yorkais de 22 ans en rébellion contre sa famille et la société suite à un drame familial. Après une altercation avec un policier, il décide de se venger en séduisant la fille de celui-ci. Mais Ally se révèle être une jeune fille fragile et imprévisible dont il va tomber fou amoureux. Ce qui ne devait être qu'une plaisanterie cruelle se transforme vite en une histoire qui les marquera à jamais.
SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES
Récit intimiste sur un amour naissant entre deux jeunes gens et un portrait subtil de deux familles touchées chacune à leur manière par une soudaine tragédie, Remember me est avant tout l'histoire d'une rencontre décisive, celle de Tyler, un jeune homme paumé, ébouillanté par la vie et en manque de repères avec la blonde Ally, une jeune femme trop vite responsabilisée à la vie. Deux destins promis à se rencontrer, deux destins qui vont s'aider à sortir d'un mal-être qui les ronge. Si l'histoire vous semble du déjà-vu, c'est normal, elle fait partie de ces chroniques universelles qui n'attendent que la patte d'un scénariste et/ou d'un réalisateur pour se détacher du lot. Seulement, même si le script de Will Fetters cherche l'originalité à tout prix, ce dernier verse un peu trop dans les clichés et dans un schéma malheureusement ultra rabâché pour arriver à tirer son épingle du jeu. Pas grave, le script possède juste ce qu'il faut de tempérament pour ne pas ennuyer. Ça, et des comédiens qui arrivent à donner leur meilleur (Cooper et Brosnan en tête) pour faire exister des rôles simples mais qui demandaient de vrais interprètes. Et les personnages de tenter alors de comprendre le sens de leur vie et pourquoi certains événements se produisent. Seulement, alors que le film jouait en permanence sur une certaine corde raide, une séquence de fin fait basculer définitivement le métrage dans un pathos pas forcément bienvenu. Dommage, on se serait bien passé de cette symbolique ampoulée, fatale et non-subtile qui fera peut-être pleurer dans les chaumières les plus grandes fans de Pattinson (qui arrivait enfin à faire autre chose que poser de façon gravure de mode diaphane) mais qui écrase trop l'ensemble. Allen Coulter nous pond donc ce mélo générationnel assez sage dans son ensemble, à l'image de son Hollywoodland, qui aurait mérité quelques électrochocs mieux sentis.