Chaos
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États-Unis, 2005
De Tony Giglio
Scénario : Tony Giglio
Avec : Henry Czerny, Nicholas Lea, Ryan Phillippe, Wesley Snipes, Jason Statham, Justine Waddell
Photo : Richard Greatrex
Musique : Trevor Jones
Durée : 1h40
Sortie : 18/01/2006
Seattle. Cinq hommes armés et cagoulés font irruption dans une banque et n’acceptent de discuter avec la police qu’à la condition que leur interlocuteur ne soit autre que Quentin Conners, un inspecteur suspendu de ses fonctions suite à une sérieuse bavure. Mais quelles sont les raisons qui les poussent à ne négocier qu’avec cet ancien policier?
THÉORIE FOIREUSE
Le caper movie, autrement dit le film de casse est un genre inépuisable qui chaque année débarque à maintes reprises sur les écrans, et dans un schéma narratif toujours à l’identique: une bande de braqueurs organise LE cambriolage du siècle dans l’espoir de mettre la main sur le magot qui fera d’eux des jeunes retraités, buvant d’innombrables cocktails sous un soleil paradisiaque aux cotés de nymphes en bikini. Précisons aussi que dans le schéma narratif de 99% de ces films, le principe de la trahison est évidemment de mise. Si de temps à autres, le genre nous offre des chefs-d’œuvre (Heat) ou de simple bons films de divertissement (Ocean’s Eleven), il faut tout de même avouer que la plupart des autres films restent des produits périssables. Et force est de constater que Chaos semble déjà posséder sa date limite de péremption. Essayant de brouiller l’attention du spectateur avec un semblant d’histoire qui se voudrait aussi malin et ingénieux qu’un certain Usual Suspects, le film de Giglio omet juste deux détails (mais pas des moindres) qui auraient peut être pu hisser le film à la cheville du film de Singer, à savoir de vrais rebondissements et des personnages taillés dans le roc. À défaut de posséder ces ingrédients essentiels, Chaos mise alors sur ses faux twists pour essayer de faire adhérer un spectateur pas vraiment convaincu à cette histoire tirée par les cheveux, où les héros ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Bref, en sortant de la salle, le mot d’ordre risque tout simplement d’être un "tout ça pour ça?!" direct mais mérité.
