Cellule 211
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Celda 211
Espagne, 2008
De Daniel Monzón
Scénario : Jorge Guerricaechevarria, Daniel Monzón d'après d’après l’œuvre de Francisco Perez Gandul
Avec : Alberto Ammann, Carlos Bardem, Marta Etura, Antonio Resines, Luis Tosar
Photo : Carles Guzi
Musique : Roque Baños
Durée : 1h50
Sortie : 04/08/2010
Soucieux de faire bonne impression, Juan débute un jour plus tôt son nouveau travail dans une prison de haute sécurité. Mauvais timing ! À peine arrivé, il se retrouve au cœur d'une émeute. Personne ne le connaît et le hasard va lui permettre de se faire passer pour un prisonnier. Il peut ainsi approcher le leader de l'insurrection. Quand des membres de l'ETA sont retenus en otage, l'affaire prend un tour politique et le gouvernement s'en mêle.
LA FÊTE A LA PRISON
Faire (et encore mieux: réussir!) un film en milieu carcéral qui ne soit pas de la trempe des actionner décérébré format DTV avec Dolph ou Wesley, ni une bande « auteur » à la Hunger ou Un prophète, est une jolie performance que vient d’accomplir Daniel Monzón. Car ici on assiste à un thriller, images percutantes et scénario carré à l’appui qui sait où il va, qui ne prend jamais le spectateur pour une bille et qui lui en donne pour son argent. Ni plus, ni moins. Et même si le film n’a absolument rien de révolutionnaire, il sait se montrer haletant de bout en bout grâce à une tension montant crescendo, et efficace de A à Z dans son habile jeu de rôles (formidables Alberto Ammann, vraie petite graine d’Eduardo Noriega, et Luis Tosar) tout en ne sortant jamais des plates-bandes du divertissement. Avouez que c’est quand même pas mal. Récompensé par 8 Goyas (les Césars espagnols) dont ceux de meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleur scénario, Cellule 211, de par sa facture implacable, prouve encore une fois la bonne santé du cinéma ibérique.
