Ce dont rêvent les filles
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What a girl wants
États-Unis, 2003
De Dennie Gordon
Scénario : Jenny Bick d'après d'après l'oeuvre de William Douglas Home
Avec : Amanda Bynes, Anna Chancellor, Colin Firth, Oliver James, Kelly Preston, Jonathan Pryce
Photo : Andrew Dunn
Musique : Rupert Gregson-Williams
Durée : 1h44
Sortie : 23/07/2003
Daphné vit seule avec sa mère dans un petit appartement du Chinatown new-yorkais, nourrissant le rêve de rencontrer enfin son père, riche Lord anglais qui ignore tout de son existence. Quelques jours après son dix-septième anniversaire, elle décide de s’envoler pour Londres, acte de naissance et album de famille en main.
"Why are you trying so hard to fit in when you are born to stand out?" Cette phrase amoureuse, prononcée tendrement par Ian à une Daphné prête à tout pour intégrer l’aristocratie anglaise, semble être la devise du film. Pourquoi se fondre dans la masse? En partant d’un scénario des plus banals pour une comédie romantique, Dennie Gordon a réussi le pari de faire sortir son film du lot. Premier atout: Amanda Bynes. Coqueluche des ados américains, mélange harmonieux de Mary Jane Watson et Vic Beretton, la demoiselle a du talent. Devenue à dix ans vedette de la série All that, puis à douze ans animatrice de son propre show sur Nickelodeon, elle a développé une aura particulière auprès de son public, jouant le plus souvent dans le registre de l’autodérision. A la fois comique et charmeuse sans jamais tomber dans l’excès, elle donne à Daphné toute son énergie, sauvant ainsi Ce dont rêvent les filles de la niaiserie qui caractérise souvent le genre.
Aux côtés d’Amanda, un casting rondement étudié. Pour une fois, les seconds rôles ne sont pas de simples faire-valoir laissés entre les mains d’acteurs sans talent. Ainsi, on retrouve avec plaisir Jonathan Pryce en vil bras droit de Colin Firth, Anglais perdu devant l’éternel. On peut également souligner la première prestation cinématographique du charmant Oliver James, chanteur émérite qui devrait faire parler de lui dans l’avenir. Bien sûr Ce dont rêvent les filles n’échappe à aucun cliché. Balade sur l’eau, demi-sœur pimbêche, belle-mère acariâtre, grand-mère sympa, bourdes accumulées devant la famille royale, tous les ingrédients de la comédie romantique de base sont ici réunis, jusqu’au double happy end larmoyant. Mais qu’importe, la sauce prend bien, et c’est tellement mieux de se laisser prendre au jeu.
