Captive state

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Captive State
États-Unis, 2019
De Rupert Wyatt
Scénario : Erica Beeney, Rupert Wyatt
Avec : Kevin Dunn, Vera Farmiga, John Goodman, Ashton Sanders
Photo : Alex Disenhof
Musique : Rob Simonsen
Durée : 1h49
Sortie : 03/04/2019
Note FilmDeCulte : ***---
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Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, la ville de Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l'envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.

DISTRICT 10

8 ans se sont déjà écoulé depuis La Planète des singes : les origines. Et après un The Gambler (2014) resté inédit chez nous, Rupert Wyatt revient enfin sur le devant de la scène avec ce Captive state, fiction sur fond d’invasion extra-terrestre, de cinquième colonne et de jeune pousse en passe de devenir le John Connor d’une possible nouvelle saga. Bon, sur le papier, on avait envie d’y croire tant le réalisateur avait su tenir sa barque sans coup férir sur la nouvelle version de La Planète des singes alors que tout le monde l’attendait au tournant. Mais force est de constater que sur ce Captive state, les promesses du pitch s’éventent très vite et que le champ des possibles de cette histoire, pas si originale que ça malgré tout, a tôt fait de montrer ses limites. Parce que c’est bien beau de débarquer dans un territoire déjà bien balisé, encore faut-il avoir quelque chose de fort et/ou d’innovant à proposer pour tirer son épingle du jeu. Malheureusement, en l’état, Captive state ne propose rien d’autre que du déjà-vu sur le fond et dans la forme. Car même si la mise en scène impliquée (comprendre caméra à l’épaule) traduit une certaine urgence collant assez bien à l’univers dépeint, le script n’arrive jamais à trouver la linéarité nécessaire à l’ensemble. Un peu comme si Wyatt et sa coscénariste Erica Beeney avaient voulu étoffer leur histoire avec une multiplication non nécessaire de rôles et de rebondissements pour essayer de donner un peu plus de corps à l’affaire sans arriver à trouver les liants nécessaires. Du coup, une image qui tremble sur un scénario confus : c’est vite le bordel ! Reste malgré tout une action intéressante avec missions d’infiltrations et d’espionnages assez maitrisées ainsi que certaines scènes à la tension palpable (très fortes séquences d’ouverture ainsi qu’à la gare routière), le tout dans une direction artistique des plus crédibles. Mais ces quelques éléments plutôt bien troussés n’arrivent pas à redresser la barre d’un navire qui vogue sans boussole. En sortant de la projection, on observera donc une certaine frustration et une sensation de travail à la fois bancal et inachevé mais également une furieuse envie de (re)voir l’excellente mini-série V qui, sur un canevas similaire, était autrement plus lisible et incarnée.

par Christophe Chenallet

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