Capitalism: a love story

Capitalism: a love story
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Capitalism : A Love Story
États-Unis, 2009
De Michael Moore
Scénario : Michael Moore
Avec : Michael Moore
Durée : 2h06
Sortie : 25/11/2009
Note FilmDeCulte : ****--
  • Capitalism: a love story
  • Capitalism: a love story

Il est encore en colère. Michael Moore s'attaque dans son dernier film au système financier américain qui a, au nom de la libre entreprise triomphante dont l'Amérique fut le porte drapeau, miné les milieux politiques et tout un pan de la société avant de s'effondrer sur lui-même. Autopsie d'une histoire d'amour vache entre un pays et ses valeurs.

IT'S A RICH MAN'S WORLD

Aller voir un film de Michael Moore, on le sait, c'est assister à un one man show en bonne et due forme. Si le réalisateur a toujours abondamment usé de la manipulation et de démagogie dans ses oeuvres comme moyen de surenchère pour tacler ses ennemis, ce fut souvent avec une grossièreté pataude et naïve. Son dernier film semble néanmoins marquer un virage dans cette dérive en ancrant un peu le propos pamphlétaire dans du solide. Parce qu'il cerne cette fois les tenants et les aboutissants d'une problématique précise, soit les ravages du capitalisme moderne dans la société américaine, sa démarche s'apparente enfin plus au documentaire qu'à l'esbroufe crasse. Avec un contenu rigoureux et des exemples assez sidérants (les pilotes, les dead peasants entre autres), Moore se pose en champion presque convaincant - et surtout honnête , pour changer - de son indignation profonde. Même s'il subsiste quelques scories honteuses de son numéro de clown qui pourraient déprécier l'ensemble (aller devant le siège des banques avec un sac vide...), la façon dont est méthodiquement et instructivement épluchée, et c'est là la nouveauté, la chute du système en épargnant aucun des deux camps politiques, donne une certaine légitimité au propos. On ne nage pas encore dans le sérieux ultime, mais au moins les farces et attrapes sont restées dans le tiroir.

par Grégory Bringand-Dedrumel

Commentaires

Partenaires