Capitaine Orgazmo
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Orgazmo
États-Unis, 1997
De Trey Parker
Scénario : Trey Parker
Avec : Ron Jeremy, Chasey Lain, Trey Parker, Matt Stone
Musique : Paul Robb
Durée : 1h26
Sortie : 11/07/2007
Joe Young est un jeune mormon qui prêche la bonne parole à Hollywood, sans aucun succès. Un jour, le hasard le mène sur le tournage d'un film porno dirigé par le célèbre Maxxx Orbison. Pour gagner les 20 000 $ qui lui permettront de convoler en justes noces avec sa mormone bien-aimée, Joe accepte d'incarner Capitaine Orgazmo, le super-héros qui combat l'infâme Spermix Zéro. Joe sympathise avec Ben, alias Chaudaboy, génial inventeur de l'Orgasmotron, un pistolet laser aux vertus surprenantes. Mais le film devient un succès au box-office, et les choses se compliquent.
SATAN L’HABITE
À la vue de la distribution et du nombre parfois insensé de films remplissant les salles chaque semaine, on a toujours du mal à percer les mystères de la programmation hexagonale. Mais avec la sortie de Capitaine Orgazmo, on a carrément droit à l’incompréhension totale. Car non seulement le film est déjà vieux de dix ans, mais il existe en DVD depuis des années et a forcément été vu par tous les fans du tandem Parker / Stone, plus connus comme étant le poil à gratter d’une Amérique puritaine grâce à leur géniale série animée South Park. Et puis ce n’est pas comme si le distributeur tentait de sortir le film dans l’optique d’une rétrospective, ou même simplement d’une reprise, puisque leur premier film Cannibal the Musical, signé sur le label Z Troma du culte Lloyd Kaufman (dont l’ombre plane tout du long et qui fait ici un parfait caméo) n’aura jamais les honneurs d’une distribution en salles, et que les longs métrages South Park et Team America ont déjà eu l’occasion de se montrer sur grand écran. Le mystère reste entier. D’autant que ce Capitaine Orgazmo est typiquement le genre de produit débile (comprendre film culte cheap, crétin, irrévérencieux et poussif) qui égaye les soirées pizza-coca-vidéo tant il incarne à lui tout seul le grand n’importe quoi fait film. Cela paraît de toute façon évident vu le taré qu’est Trey Parker. Alors, à la limite, il est toujours intéressant de découvrir (pour ceux qui n’ont pas encore eu cette chance) un tel film sur grand écran, d’autant que cela risque d’être une expérience assez unique, mais que le délire ambiant risque de retomber vite fait, vu le peu de chance que le film a de rencontrer son public (qui de toute façon l’a déjà vu) dans les quelques salles (sortie technique oblige) qui oseront la contre programmation face à l’été hollywoodien. Et pourtant, du cul, Ron Jeremy et Chasey Lain, des casques à bites, des justaucorps ridicules, de la lingerie très fine sur des corps juteux ou éléphantesques autour de mormons, de fausses castagnes et de vibrolasers, quelque part, ça ne se refuse pas.
