Bus Palladium
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France, 2009
De Christopher Thompson
Scénario : Thierry Klifa, Christopher Thompson
Avec : Abraham Belaga, Arthur Dupont, Marc-André Grondin, Géraldine Pailhas, Jules Pelissier, Elisa Sednaoui
Photo : Rémy Chevrin
Musique : Yarol Poupaud
Durée : 1h40
Sortie : 17/03/2010
Lucas, Manu, Philippe, Jacob et Mario s'aiment depuis l'enfance. Ils ont du talent et de l'espoir. Ils rêvent de musique et de gloire. Leur groupe de rock, Lust, connaît un succès grandissant, mais les aspirations de chacun rendent incertain leur avenir commun. L'arrivée de Laura dans leur vie va bousculer un peu plus ce fragile équilibre.
IT’S ONLY ROCK’N ROLL
Premier passage derrière la caméra pour Christopher Thompson, qui a déjà une longue carrière d’acteur/scénariste à son actif, que ce soit avec sa mère Danièle Thompson (La Bûche, Le Code a changé), ou son co-scénariste Thierry Klifa (Une vie à t'attendre, Les Yeux de sa mère - actuellement en tournage). L’histoire d’un groupe de musiciens qui sont avant tout des jeunes gens. L’histoire d’un âge à défaut d’une époque. Celui des choix qui déterminent une vie. Une histoire bercée de rock’n roll. Christopher Thompson avait neuf ans lorsqu’il a vu son premier concert. Sur scène rien de moins que les Rolling Stones ! Le premier d’une longue série car son beau-père était organisateur de concerts de rock. Autant dire que le milieu de la musique a peu de secrets pour lui et cela est plutôt bien retranscrit sur la pellicule. Il choisit cependant de ne pas éviter les clichés du rock et même de les revendiquer. Ainsi les groupies, muses, problèmes d'ego, l’étoile filante, tout y passe. Devant la caméra, un casting de jeunes acteurs qui remplissent le cahier des charges ; mention à la belle voix d'Arthur Dupont et à Abraham Belaga. L’histoire ne révolutionne pas le genre et reste trop superficielle dans les rapports entre et autour des nombreux personnages, certains n'étant qu'effleurés, mais les cadres du chef opérateur Rémy Chevrin sont soignés et le film est attachant. Et la musique dans tout ça ? Particulièrement réussie. La bande son est partagée entre les compositions, très efficaces, de Yarol Poupaud (guitariste il fut un temps des groupes MUD et FFF), la participation de Benjamin Biolay pour deux titres, et les musiques additionnelles signées, entre autres, des Rolling Stones, The Selecter, Blondie ou encore Ten Years After. Au final une première réalisation qui se laisse regarder sans déplaisir, devrait satisfaire les oreilles des amateurs de musique rock et qui, a défaut de montrer ses tripes, a du cœur.
