Brutus vs Cesar

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Face à la tyrannie de César qui agit en maître absolu sur Rome, les sénateurs Rufus et Cassius fomentent un complot pour l’assassiner. Pour avoir le soutien du peuple, ils proposent à Brutus, le fils renié de César, d’être celui qui lui portera le coup de grâce. Seul problème : Brutus est un marginal qui n’a pas du tout les épaules taillées pour le costume…

CAMELOTE

Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé pour que Kheiron se prenne les pieds dans sa toge comme ça ? Que s’est-il passé pour que l’homme derrière le formidable Nous trois ou rien et le touchant Mauvaises herbes, ce génial stand-upppeur qui manie l’art de la langue, de l’humour et du bon mot, rate totalement le coche du péplum anachronique et nous livre ce film bas du front, mou du gland et totalement à côté de ses pompes ? Parce qu’avec ce Brutus vs César on est face à un véritable désastre. Poussif, laborieux, jamais dans le ton ni dans le rythme, rempli de gags périmés et guidés par un casting 5 étoiles qui n’est quasiment pas exploité à sa juste valeur (sauf peut-être un Pascal Demolon qui s’en sort avec tous les honneurs derrière son plastron en toc), la fière allure promise par le postulat de départ et le talent de son créateur est plus que mise à mal. Mieux, elle est carrément piétinée par des sandales crottées. C’est simple, à part peut-être deux répliques ici ou une référence là, le film peine à tenir la route, à amuser son audience ou même à régaler les yeux, la faute à un script inepte qui rame pour nous arracher trois sourires et à nous intéresser au sort de son héros complètement fade. Bref un ratage en bonne et due forme qu’on espère être qu’un simple incident de parcours pour son créateur. Car on sait le bonhomme capable de mieux, de vraiment mieux, de tellement mieux... Et le voir se ramasser de la sorte fait mal au cœur. Heureusement que Kaamelott : premier volet d’Alexandre Astier ne devrait plus tarder à pointer son nez pour remettre logiquement (en tout cas on l’espère) les pendules à l’heure et l’absurde sur un terreau plus favorable et proche des Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne ou Monty Python : Sacré Graal de Terry Jones et Terry Gilliam que ce déjà totalement oublié troisième film de Kheiron.

par Christophe Chenallet

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