Brightburn – L’Enfant du mal

Brightburn – L’Enfant du mal
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Brightburn – L’Enfant du mal
Brightburn
États-Unis, 2019
De David Yarovesky
Scénario : Brian Gunn, Mark Gunn
Avec : Elizabeth Banks, David Denman, Jackson A. Dunn
Photo : Michael Dallatorre
Musique : Tim Williams
Durée : 1h30
Sortie : 26/06/2019
Note FilmDeCulte : **----
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Tori Breyer a perdu tout espoir de devenir mère un jour, quand arrive dans sa vie un mystérieux bébé. Le petit Brandon est tout ce dont elle et son mari, Kyle, ont toujours rêvé : c’est un petit garçon éveillé, doué et curieux de tout. Mais à l’approche de la puberté, quelque chose d’aussi puissant que sinistre se manifeste chez lui. Tori nourrit bientôt d’atroces doutes sur son fils. Désormais, Brandon n’agit plus que pour satisfaire ses terribles besoins, et même ses proches sont en grave danger alors que l’enfant miraculeux se transforme en un redoutable prédateur qui se déchaîne sur leur petite ville sans histoire...

RED SON

C’est dommage ! C’est dommage parce qu’avec cette relecture moderne et “violente“ (et bien entendu non officielle) des origines de Clark Kent et de son alter-ego Superman, on pouvait s’attendre à un film qui ose remettre en question les fondements du super-héroïsme. C’est dommage parce que la variation de l’histoire originelle en mode « what if… » (comme les fameux : Et si les nazis avaient gagnés la guerre ?, Et si la terre était plate ?, Et si Rachel n’avait pas fait un break avec Ross ?, etc.), qui offre une multitude d’options et de possibilités, ne pisse pas bien loin et ne fait qu’enchaîner les actions sans se poser de questions alors que le sujet s’y prête plus que jamais en cette période de domination Marvel avec son appréhension du genre à la formule tout public. C’est dommage également que le soi-disant réalisateur visionnaire de Les Gardiens de la galaxie (ah les arguments marketings de l’affiche…) James Gunn, ici producteur, n’ai pas poussé son frère, son cousin et son poulain, ici scénaristes et réalisateur, plus loin dans leurs retranchements sur la thématique comme lui avait pourtant su le faire avec son Super. Dommage donc que le film ne choisisse pas de camp et hésite sans cesse sur le chemin à prendre entre série B gore décomplexée ou orientation plus maline qu’il n’y parait et qui décortiquerait tout un pan d’un cinéma moderne tournant en rond depuis des années. Dommage également que le pourtant perfectible Chronicle de Josh Trank ait déjà titillé ces fondations il y a maintenant sept ans et qu’aujourd’hui ce Brightburn n’ose pas vraiment les aborder, même de biais. Encore plus dommage, le film n’arrive même pas à devenir ce petit plaisir coupable qu’on reverra agréablement d’ici quelques temps et se contente juste de n’être qu’une pelloche à la linéarité inconséquente malgré une vision hostile de l’Homme d’acier plutôt intéressante et/ou intrigante, une représentation viscérale d’un ado en pleine poussée d’hormones homicide perdant peu à peu toute notion d’empathie et à mille lieues de la version “méchante“ de l’homme à la cape et au slip rouge dans Superman 3 où ce dernier redressait la tour de Pise et faisait du tir sur bouteilles à coup de cacahuètes. Mais quid du questionnement sur l’héritage, sur les responsabilités et le pouvoir, sur la parentalité d’un cas extrême ou tant d’autres thématiques que le sujet pouvait aborder ? Bah rien en fait. Que dalle. Nada… Quand on vous dit que c’est dommage !

par Christophe Chenallet

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