Bridget
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États-Unis, 2002
De Amos Kollek
Scénario : Amos Kollek
Avec : Mark Margolis, Lance Reddick, David Wike
Durée : 1h30
Sortie : 30/04/2002
Bridget s’est vu séparée de son enfant il y a dix ans. Suite à diverses mésaventures, elle perd son emploi. S’ensuit un combat pour retrouver un vie normale, des rencontres diverses, un voyage à la recherche du bonheur.
Après Sue, Fiona et Queenie, voici Bridget, le nouveau portrait de femme d’Amos Kollek. Il retrouve ici Anna Thomson, déjà sa collaboratrice sur trois films. Ici encore, celle-ci incarne une femme moderne, seule, désespérée, en quête d’amour… Rien dans ce nouveau film du réalisateur de Fast Food Fast Woman n’incarne un renouveau du réalisateur. Pire, on lui reprochera ici son manque d’originalité flagrant. Plus encore, Kolleck, qui s’était écarté de l’amateurisme avec ses deux derniers films (deux comédies) repart dans ses travers de réalisateur peu soucieux de la crédibilité de ce qu’il montre à l’écran: même en outrepassant les erreurs de raccord classiques, on ne peut laisser passer des défauts tels que le non vieillissement de l’enfant de Bridget, ou les changements, volontaires ou non, des coiffures de l’héroïne au début du film.
Le film échoue de par tous ces défauts à rendre crédible les personnages de son film: Anna Thomson, certes admirable de courage, recrée hélas une variation de ses personnages précédents, tandis que les autres interprètes ont du mal à trouver leurs marques durant le film (on reconnaîtra d’ailleurs de nombreux habitués de Kollek, ici moins à leur avantage). On pourrait dire que tout cela est dû aux contraintes de temps et d’argent des films à petit budget, mais cela ne constitue pas une excuse à tout, notamment sur les errements d’un auteur qui tombe dans les clichés qu’il a lui-même contribué à créer. Peut-être est-il temps pour Kollek de tourner la page.
