Braqueurs
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France, 2016
De Julien Leclercq
Scénario : Julien Leclercq, Simon Moutaïrou
Avec : Sami Bouajila, Guillaume Gouix
Musique : Jean-Jacques Hertz, François Roy
Durée : 1h21
Sortie : 04/05/2016
Yanis, Eric, Nasser et Frank forment l’équipe de braqueurs la plus efficace de toute la région Parisienne. Entre chaque coup, chacun gère comme il peut sa vie familiale, entre paranoïa, isolement et inquiétude des proches. Par appât du gain, Amine, le petit frère de Yanis, va commettre une erreur... Une erreur qui va les obliger à travailler pour des caïds de cité. Cette fois, il ne s'agit plus de braquer un fourgon blindé, mais un go-fast transportant plusieurs kilos d'héroïne. Mais la situation s’envenime, opposant rapidement braqueurs et dealers…
A L’ATTAQUE !
Chrysalis, L’Assaut, Gibraltar: trois films qui tentaient de faire bouger un peu les choses en matière de cinéma de genre français mais qui ne réussissaient pas toujours, la faute au syndrome des yeux plus gros que le ventre dont Julien Leclercq a souvent été victime. Pour son nouvel essai, le jeune réalisateur choisit pourtant de viser plus bas, plus petit mais finalement plus juste. On serait tenté de dire enfin ! Car avec cette série B relativement prenante et qui n’en fait pas des caisses, Leclercq arrive enfin à dégraisser son récit et affronte son sujet de manière frontale et directe. Un peu à la manière du A bout portant de Fred Cavayé ou du plus récent Antigang de Benjamin Rocher, Braqueurs ne fait pas de fioritures, et fait preuves d’une efficacité à toute épreuve malgré une intrigue assez conventionnelle, grâce notamment à une mise en scène percutante et un Sami Bouajila impeccable. Certes on est encore trés loin de l’excellence du Heat de Michael Mann ou même du The Town de Ben Affleck (deux références avouées de Leclercq), mais voir le réalisateur faire enfin le choix du film cash plutôt que celui de l’exercice ampoulé et délicat du « tiré d’une histoire vraie », montre bien que cette “récréation“ lui sied bien mieux. On espère donc désormais le revoir vite à la barre d’autres projets de cet acabit, ou pourquoi pas en showrunner d’une future création originale de Canal +.
