Etrange Festival: Brand New U
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Royaume-Uni, 2015
De Simmon Pummell
Scénario : Simmon Pummell
Durée : 1h44
Dans un Londres futuriste, Slater et Nadia subissent l’assaut d’un groupe d’intervention policière. Nadia est enlevée et Slater se retrouve seul avec le cadavre d’un de ses assaillants qui, une fois démasqué, s’avère être une version à l’identique de sa compagne.
BLACK MIRROR
Après une bonne flopée de courts métrages et trois documentaires (Shock Head Soul, Bodysong, Queen : made in heaven), Simon Pummell signe aujourd’hui son premier long métrage de fiction et n'a pas cherché la facilité. En ancrant son Brand New U dans le registre du thriller SF paranoïaque, Pummell se jette directement dans le grand bain et tente se faire une place aux côtés de chefs d’œuvre comme Blade Runner ou Total Recall. Mais là ou les deux œuvres sus-citées étaient traitées par de grands maîtres du genre alors en pleine possession de leurs moyens et qui maitrisaient totalement leur univers, Pummel s’embourbe très vite dans une histoire faussement alambiquée à base d’illusions et de faux-semblants, dont on anticipe très vite le dénouement, et dont l’intrigue rappelle des voies déjà empruntées (ne serait-ce que par Sueurs froides de Hitchcock ou par extension Obsession de De Palma). Péchant par excès de confiance, le réalisateur s’enfonce peu à peu dans les méandres d’une histoire cyclique qui pourrait être l'héritière de Philip K. Dick mais dont les tenants et aboutissants sont plus que répétitifs et où une caractérisation assez faible des héros empêche toute identification. Si on ajoute à cela une bande son redondante et intrusive, il n’y a guère qu’au niveau de la mise en scène, pas forcément finaude mais plutôt en adéquation avec son sujet, qu’on trouvera de quoi se mettre quelque chose sous la dent. Mais ce n’est pas vraiment suffisant pour que le film laisse une véritable empreinte dans le genre.
