Boogie
Argentine, 2010
De Gustavo Cova
Scénario : Roberto Fontanarrosa, Marcello Paez-Cubells
Avec : Pablo Echarri, Nicolas Frias
Musique : Diego Monk
Durée : 1h23
Sortie : 17/11/2010
Boogie est le meilleur tueur à gages de la ville. Sonny Calabria, le plus grand chef de la mafia locale, a besoin de se débarrasser d'un témoin clé et délègue le "sale boulot" à Jim Blackburn, le grand rival de Boogie. Blessé dans son orgueil, notre héros décide tout simplement de kidnapper et de séquestrer le témoin pour prouver à tout le monde qu'il est encore le meilleur !
I WANNA ROCK, NOT BOOGIE
Boogie est un bad motherfucker, un de ces mecs de la trempe d'un Marv et/ou d'un Torrente badass, qui aurait débarqué dans l'univers d'un Tarantino. Sauf que sa première aventure, adaptée de la bande dessinée éponyme et qui a fait des ravages au marché du film de Cannes 2010, s'avère vite être un pétard mouillé. Car passé l'effet de surprise et la rencontre avec cet anti-héros phallocrate, violent, sadique, le mégot vissé au coin des lèvres et doté du savoir-vivre d'un viking, on s'aperçoit vite que le film n'a rien de bien bandant à nous proposer et se contente de rester bien sagement dans les limites du genre. Et pourtant, Dieu sait qu'avec un tel matériau de base, tout était permis. Bref, pour obtenir le label qualité du politiquement incorrect, faudra repasser ! Du coup, entre ça, une animation en flash pas forcément optimale et une insupportable VF (mais qui a eu cette idée débile de confier le doublage à Liane Foly???) on en vient très vite à se dire qu'on n'aura pas grand chose de croustillant à se mettre sous la dent. Et ça ne manque pas. Tous les poncifs sont présents, les rebondissements sont plus répétitifs qu'innovants (c'est bien simple, il n'y a pas une seule idée originale et n'importe quel épisode des Funky cops, même le plus mineur, possédait plus d'intérêt) et les très rares moments qui sortent du lot sont en fait quelques plans directement influencés par le graphic novel de Frank Miller et/ou le film de Robert Rodriguez: Sin city. Comme quoi, il ne suffit pas toujours d'avoir une bonne idée de départ, il faut aussi savoir la travailler sur la longueur pour du donner un peu de corps à l'ensemble.