Boogeyman, la porte des cauchemars
Boogeyman
États-Unis, 2005
De Stephen T. Kay
Scénario : Eric Kripke, Juliet Snowden, Stiles White
Avec : Emily Deschanel, Andrew Glover, Lucy Lawless, Skye McCole Bartusiak, Tory Mussett, Barry Watson
Photo : Bobby Bukowski
Musique : Joseph LoDuca
Durée : 1h26
Sortie : 28/06/2006
Depuis sa plus tendre enfance, Tim à peur des placards. Phobie plus que normale puisque son père fut happé par un croquemitaine sous ses yeux. Mais le jour où il hérite de la maison de son enfance, Tim s’aperçoit que son combat contre ses frayeurs est loin d’être terminé.
MONSTER INC.
Sam Raimi est un génie. Visionnaire, talentueux, infaillible, etc., nombreux sont les superlatifs collant parfaitement à sa vision singulière de la mise en scène. Mais bizarrement, pour ce qui est du domaine de la production, c’est une autre paire de manches. Car après les séries puériles qu’étaient Xena la guerrière et Hercule, ainsi que son raté remake de The Grudge, sa nouvelle incursion productive dans le monde de l’épouvante n’est toujours pas à la hauteur de nos attentes. Mais pour le coup, Raimi n’est peut-être pas le seul à incriminer non plus. Car ce qui pèche le plus dans ce Boogeyman, mis à part un casting complètement fadasse qui n’apporte aucune émotion le peu de fois où il pourrait éventuellement se le permettre, c’est avant tout son histoire qui n’a d’effrayant que ses nombreuses absurdités scénaristiques. Alors même si l’on accepte le pitch de départ (après tout il en faut pour tous les goûts), le film s’enlise dès sa seconde séquence dans une direction clairement non désirée, celle de la comédie, et ce malgré les nombreux efforts de la part du réalisateur et des ses ingénieurs du son pour essayer de nous faire sursauter, avec les artifices habituels, toutes les deux minutes. Mais cette histoire de placard hanté par un croquemitaine ridicule a trop vite fait d’épuiser moralement n’importe quel spectateur pourtant rodé à ce genre de sous-produit. Bref, encore un coup dans l’eau de la part de Ghost House Pictures. Reste que le film fera peut-être tressaillir quelques rares midinettes échaudées par le soleil harassant de l’été et par un éventuel petit ami prépubère venu lui montrer un film d’horreur pour mieux essayer de la blottir dans ses bras lorsqu’elle aura peur. Et, là encore, ce n’est pas gagné…